Aujourd'hui, avec l'avènement du professionnalisme dans notre football, la gestion interne du club doit être complètement changée. Lors de la tenue de l'assemblée générale ordinaire du club qui s'est tenue jeudi dernier en fin de journée au niveau du stade de Bologhine, l'USM Alger s'est de nouveau retrouvée confrontée à un problème d'ordre interne lié directement à la récente arrivée au sein du nouveau groupe, de l'actionnaire et industriel Ali Haddad. Un mécène aujourd'hui, actionnaire majoritaire au sein de la désormais nouvelle équipe dirigeante constituée depuis peu en conseil d'administration, selon les statuts qui régissent une SPA. Les 70 milliards de centimes que vient d'injecter dans les caisses du club de Soustara, l'homme d'affaires algérien, sont donc les premiers jalons mis en place pour permettre à l'équipe dirigeante usmiste, à sa tête, le président Saïd Allik, de bien appréhender dans un premier temps le nouveau passage de l'USM Alger à l'ère du professionnalisme. Mais malheureusement, à l'occasion de la tenue de l'assemblée ordinaire de jeudi dernier, il semble bien que certains mem-bres de ladite AG, n'aient pas accepté que dorénavant, Ali Haddad soit considéré comme actionnaire majoritaire et aussi comme nouveau propriétaire du club usmiste aujourd'hui devenu «privé». Il serait en effet aberrant de demander à un homme d'affaires qui vient de mettre à la disposition d'un club de football plusieurs milliards sans que ce dernier ne soit considéré comme étant à la tête d'une entreprise privée. C'est, en tout cas, aujourd'hui le cas de l'USM Alger et de l'ensemble des équipes de football qui s'apprêtent à entamer dans quelques jours seulement le nouveau Championnat d'Algérie réservé aux 32 clubs dits professionnels. Il est vrai que depuis plus d'une quinzaine d'années, les supporters de l'USM Alger n'ont connu qu'un seul président à la tête de leur équipe, en l'occurrence Saïd Allik. Ces mêmes fans des Rouge et Noir qui ont toujours pensé à ce jour, personne d'autre que Saïd Allik ne pouvait prendre les rênes du club usmiste. Mais aujourd'hui, avec l'avènement du professionnalisme dans notre football, la gestion interne du club doit être complètement changée, et surtout répondre à des règles qui n'ont rien à voir avec celles d'un club régi par un statut propre à une formation amateur, comme cela a été le cas pendant longtemps chez nous. En réalité, Ali Haddad est le nouveau patron des Rouge et Noir, d'autant plus qu'au sein du nouveau conseil d'administration, sa voix est renforcée par sa position au niveau dudit conseil par son statut d'actionnaire majoritaire. Réglementairement, Ali Haddad est donc pour le moment, bel et bien propriétaire de l'USM Alger, tant que d'autres futurs «action-naires», n'ont pas encore injecté à leur tour une somme d'argent à la hauteur des 70 milliards de centimes et même plus. Certes, être actionnaire au sein d'une entreprise privée ne peut pas automatiquement donner le droit en être propriétaire, mais dans le cas de l'USM Alger, au même titre d'ailleurs, comme cela se fait ailleurs en Europe par exemple, Ali Haddad peut à son tour être considéré comme le nouveau patron de l'USMA et désigner Saïd Allik comme le directeur général du club. Mais apparemment, certaines personnes proches de l'entourage usmiste ne le souhaitent pas aujourd'hui. Il faudra donc repartir de la case départ, sinon ce sera de nouveau l'impasse, et surtout le début de la fin d'une entreprise privée déjà en quête urgente de sortie de crise, quelques jours seulement avant le coup d'envoi du premier Championnat dit professionnel.