Le conseil national du Syndicat national des douanes a décidé, hier, lors d'une session extraordinaire tenue au siège de la direction générale, de lancer un préavis de grève de deux jours pour faire aboutir sa plate-forme de revendications. La date de cette grève sera déterminée, selon le secrétaire général de ce syndicat, M. Badaoui, ultérieurement par le conseil national de ce syndicat qui se tiendra après la réunion tripartite gouvernement-UGTA-Patronat prévue en octobre prochain. Cette session sera consacrée, indique-t-il, à l'évaluation des résultats de la tripartite et à la préparation de la conférence nationale du Syndicat national des douanes programmée pour fin novembre début décembre 2003. Le conseil national a demandé, également, la dissolution de la direction de la prévention et de la sécurité et ses démembrements. “Parce qu'elle a dévié de ses missions”, dira-t-il. “Aujourd'hui, la situation est plus ou moins catastrophique, car les dossiers les plus importants ne sont pas réglés”, ajoutera-t-il. Le secrétaire général du Syndicat national des douanes précisera qu'“un dossier complet comportant la décision de l'ex-Chef du gouvernement, Ali Benflis, portant réintégration de 1 200 agents des corps communs au sein de l'administration douanière, une hausse de 20% de la prime de rendement et l'organisation de concours professionnels, ainsi que les revendications du syndicat des douanes, a été transmis au Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia via le secrétaire général de l'UGTA, le 1 septembre 2003”. Le Chef du gouvernement a promis, soutiendra-t-il, de répondre positivement aux revendications de ce syndicat, tout en soulignant que “la question des salaires sera examinée lors de la réunion tripartite prévue en octobre prochain”. Néanmoins, M. Badaoui a qualifié “l'attitude du ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, par rapport à son refus d'une révision à la hausse de 20% de la prime de rendement d'incompréhensible”. Pour appuyer ces propos, il révélera que “le ministre des Finances a dressé un tableau de la situation financière du pays, alors que les résultats financiers sont nettement positifs”. Il ne manquera pas au passage de s'interroger : “Où va l'argent du pétrole ?” Et de relever : “La lutte contre la corruption est une chimère, tant qu'il n'y a pas une véritable politique des salaires mettant à l'abri les douaniers.” Le secrétaire national de ce syndicat reste optimiste quant à l'aboutissement de leurs revendications, puisque “la Centrale syndicale s'est engagée à prendre en charge nos doléances et les défendre lors de la tripartite”. Il affirmera que “la direction générale des douanes s'est engagée à faire aboutir le dossier des salaires et le régime indemnitaire mais, à ce jour, rien n'a été fait pour régler ce problème”. La menace de grève brandie par ce syndicat intervient à quelques jours après la tenue de la bipartite et à un mois de la tenue de la tripartite. F. M.