Le procès du meurtre ayant eu pour théâtre le populeux quartier de Raisinville, à Mostaganem, au début de l'année courante, vient d'être enrôlé par le tribunal criminel, au titre de son audience de mardi passé. La genèse de cette affaire remonte au 18 janvier 2010, aux environs de 19h30. Pour un accroc, apparemment banal, mais qui dégénère en une rixe, l'accusé, A. R., 19 ans, a asséné un coup de couteau à la victime, L. B., âgé, quant à lui, de 47 ans. Evacué en urgence aux UMC de Tigditt, le quadragénaire succombera à sa blessure, malgré les soins intensifs prodigués. Alors que le présumé assassin faisait l'objet de détention préventive, sa mère, impliquée pour complicité dans le meurtre, est restée sous contrôle judiciaire. Lors de sa comparution, l'accusé reconnut les faits, mais tout en soutenant qu'il n'avait nullement la moindre velléité ni intention de tuer la victime. “Après lui avoir porté un seul coup de couteau, la victime ne s'est pas affaissée. Ce n'est que par la suite que j'ai appris qu'elle avait rendu l'âme !” tenait-il à déclarer, en implorant l'indulgence et la clémence du tribunal. À son tour, D. K., la mère, accusée de complicité, rejette catégoriquement le grief reproché. “Pourquoi as-tu jeté l'arme du crime ?” demande le président du tribunal. “Non, je n'ai jamais jeté quoi que ce soit !” répondit la dame. “Et tu n'as pas tenté de dissimuler les preuves du crime ?” poursuit le président. La coaccusée nie tous les reproches. Les témoins qui défileront à la barre, pour la plupart, membres sinon proches parents de la famille des inculpés, n'éclaireront pas davantage le tribunal. Au terme d'un long réquisitoire, le représentant du ministère public requit une sentence de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé principal, et le châtiment de la mère par la peine d'une année de prison ferme. Les avocats de la défense plaideront non coupable en ce qui concerne la mère et la complicité dans l'homicide. À l'issue des délibérations, le verdict tombe : 17 années de réclusion criminelle assortie de 90 millions de centimes à titre de dédommagements à la partie civile. La mère écopera, quant à elle, d'une année d'emprisonnement ferme.