Le tribunal criminel s'est penché, hier, sur une affaire de tentative de meurtre dont la genèse remonte au soir du 2 janvier de l'année écoulée et qui a eu pour théâtre l'avenue Sidi Chahmi, non loin du quartier Petit Lac. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, les inculpés armés de coutelas, S.Akram, son frère S.Amar et un troisième individu répondant aux initiales H.A. (actuellement en fuite), ont dressé une embuscade au dénommé G.Mohamed. Après lui avoir arraché son téléphone portable et une somme d'argent, les agresseurs ont porté à leur victime 17 coups de couteau avant de tenter de l'égorger, selon le rapport de l'expertise médicale. G.Mohamed, qui a été découvert par des riverains gisant dans une mare de sang, a été transporté dans un état semi comateux vers le service des urgences du CHU d'Oran, où il a subi une intervention chirurgicale. Le médecin légiste lui avait délivré un certificat d'incapacité de travail d'une durée de 60 jours. Hier, en se relayant à la barre des accusés, les deux frères prévenus ont réfuté en bloc les accusations retenues contre eux. Appelée à la barre, la victime a formellement reconnu ses agresseurs dans le box. « Ils ont tenté de m'égorger lorsque je leur avais fait savoir où ils demeuraient », a-t-elle déclaré. Le représentant du ministère public a mis en exergue les antécédents judiciaires des accusés avant de requérir une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour chacun d'eux. La défense a plaidé les circonstances atténuantes en se basant sur le fait que la victime n'aurait pas pu reconnaître ses agresseurs dans l'obscurité de la nuit. Au terme des délibérations, le tribunal criminel a condamné chacun des accusés à une peine de 8 années d'emprisonnement.