Au lendemain de la débâcle contre la Centrafrique, c'est le remue-ménage au sein de la Fédération algérienne de football afin de faire le point sur la situation de l'équipe nationale désormais très critique eu égard à son classement dans le groupe des éliminatoires de la CAN-2012. Le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, et le coach national, Abdelhak Benchikha, ont tenu, selon une source digne de foi, une réunion d'urgence dès le retour de la délégation algérienne à Alger pour tenter d'expliquer la déroute de Bangui et apporter les remèdes afin de mettre l'EN dans les meilleures conditions en perspective de la prochaine rencontre capitale contre le Maroc au mois de mars prochain à Alger. Une rencontre où les Verts sont obligés de remporter sous peine de dire adieu définitivement à leurs chances de qualification à la CAN quelques mois seulement après avoir figuré dans le carré d'as de la dernière Coupe d'Afrique des nations en Angola. Une réunion au cours de laquelle, donc, Raouraoua a, certes, “secoué le cocotier” comme il l'avait fait, du reste, à la fin du match avec les joueurs, mais il a renouvelé sa confiance totale au sélectionneur national pour poursuivre sa mission à la tête de l'EN. Premier enseignement de cette rencontre, Benchikha reste le premier responsable de l'EN. Il faut juste rappeler à ce titre que Benchikha a pour mission de qualifier l'EN à la CAN-2012, prévue conjointement en Guinée équatoriale et au Gabon. Soit la même mission que son prédécesseur Rabah Saâdane, poussé à la démission après le match nul à domicile contre la Tanzanie. Second enseignement de ce tête-à-tête, Zouheir Djelloul et Belhadji vont à coup sur quitté le staff de l'EN du moins avant le match amical contre la Tunisie prévu au mois de février prochain. La FAF à évité de lomoger pour le moment Zoheir Djelloul pour ne pas avoir à payé six mois de salaire sachant qu'il lui reste autants de mois de contrat avec la Fédération. En outre, la réunion entre Benchikha et Raouraoua a officialisé l'option du renforcement de la barre technique des Verts par un technicien étranger, ce qui était, du reste, convenu entre les deux hommes lors de l'engagement par la FAF de Benchikha, et qui avait, précise-t-on, retardé l'accord final entre les deux parties. Mais sachant que Benchikha reste le seul patron à bord, quel statut aura donc le futur technicien qui sera choisi par la FAF ? Selon notre source, l'entraîneur étranger aura un statut de “conseiller-assistant” un peu dans le genre de la cohabitation qu'avait en sélection d'Argentine, Maradona et Carlos Bilardo. Autrement dit, le futur technicien étranger ne sera pas sur le banc le jour du match ou bien il ne sera pas obligé de l'être, comme il ne sera pas obligé de vivre continuellement en Algérie, ce qui n'aurait pas été le cas si la FAF avait opté carrément pour un coach étranger comme patron des Verts. L'affaire sera bouclée, nous dit-on, bien avant le match contre le Maroc. Coïncidence ou hasard du calendrier, cette confrontation maghrébine, tant attendue, verra aussi le baptême de feu sur le banc marocain de l'entraîneur Eric Gerets qui doit entamer son travail avec les Lions de l'Atlas, selon la Fédération royale, à la mi-novembre. Cette nomination — espère la FAF — donnera un coup de main à Benchikha qui n'est pas exempt de tout reproche de la dernière déroute contre les Centrafricains, que cela soit au niveau des choix des joueurs ou de la tactique de jeu adoptée ce jour-là à Bangui. Les pistes Courbis et Renard déjà écartées À charge ensuite à la FAF et précisément à Raouraoua, de délimiter le champ d'action des deux techniciens et de fixer les prérogatives de chacun d'eux, sachant déjà que le jour “j”, il appartiendra, bien sûr, à Benchikha de “faire l'équipe” et de coacher l'équipe durant la rencontre. Mais la question que se posent les Algériens, c'est de savoir qui est ce technicien étranger. Autant le dire tout de go, la FAF n'a pas encore fait son choix, du moins pas définitivement, pour la simple raison que Raouraoua, qui espère recruter une “grosse pointure”, doit s'assurer le financement d'un recrutement inéluctablement onéreux. Ou bien doit-il revoir ses ambitions à la baisse pour engager un technicien “abordable” ? Mais revenons à la question principale : qui est donc cet entraîneur étranger ? Des candidatures sont déjà parvenues sur le bureau Raouraoua, à commencer par les Français Roland Courbis et Hervé Renard. D'autres sont pistés par le premier responsable de la fédération. Selon notre source, la piste des deux Français Roland Courbis et Hervé Renard ainsi que celle du technicien bosniaque Vahid Halilhod, sont d'ores et déjà écartées car ne répondant pas au profil escompté par la fédération.