À Aïn Abassa, commune distante de 18 km au nord-ouest de Sétif, le feuilleton des élections est loin d'être terminé. Chaque vendredi matin, jour de marché hebdomadaire, donc de grande affluence, les habitants découvrent sur les murs de la poste, située au centre du village, des graffitis dénonçant la fraude constatée lors du scrutin du 10 octobre. Pis, en plus des slogans qui exigent une commission d'enquête, des moudjahidine connus sur la place sont traités de harkis. Tout le monde accuse tout le monde et la situation a failli dégénérer. Loin d'être sereine, l'ambiance est tendue et la population craint des dérapages dramatiques. Rappelons que l'APC RND est passée entre les mains de son rival, le FLN. La population attend plutôt de ce dernier le règlement de ses problèmes quotidiens au lieu des querelles politiciennes.