Au lieu de voir la réalité en face et d'agir pour régler son conflit avec le Front Polisario, ainsi que ses problèmes internes, la monarchie marocaine s'acharne à vouloir impliquer l'Algérie dans une affaire qui ne la concerne pas. Fidèle à sa politique de fuite en avant, le Makhzen utilise ses relais médiatiques et associatifs pour s'attaquer à l'Algérie, comme c'est le cas dans l'arrestation, par le Front Polisario, du dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi-Mouloud. Bien que ce dernier ait été libéré par le Front Polisario le 6 octobre 2010, le Maroc continue à faire croire qu'il est encore en détention dans le territoire algérien, avec la volonté d'impliquer l'Algérie dans cette affaire, alors qu'il est clair qu'elle n'a aucun lien ni de près ni de loin avec ce conflit. Le Makhzen a été jusqu'à organiser une mise en scène après la libération de Mustapha Selma, à travers un sit-in de protestation devant l'ambassade d'Algérie à Madrid, le 10 octobre, par plusieurs associations marocaines en Espagne. Rabat a même distillé de fausses informations sur un membre de l'association marocaine, Badreddine Mohamed El-Bachir, qui aurait été torturé physiquement et psychologiquement, alors qu'il a tenu des rencontres avec des partis politiques algériens, PT, FFS, RCD, LADDH etc, et qui est reparti en toute sécurité. Bien qu'il soit libre, le Makhzen persiste dans sa fuite en avant en constituant une caravane de solidarité appelant à la libération de Mustapha Selma, initié par l'instance nationale de protection des biens publics au Maroc, présidée par Mohamed Tarek Sbaï, qui sillonne toutes les régions du Maroc.