À l'issue de son premier procès de la troisième session criminelle de l'année en cours, et après un pourvoi en cassation, le tribunal criminel près la cour de justice de Tiaret a condamné, ce dimanche, les dénommés M. M., B. A. et Z. B., âgés respectivement de 41, 35 et 40 ans, à 15 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende de 100 millions de centimes, alors que le quatrième prévenu, C. M., a été relaxé. Association de malfaiteurs, vol qualifié et homicide volontaire avec préméditation et guet-apens sont les chefs d'inculpation retenus contre les accusés. La genèse de cette affaire remonte au 26 juin 2001, quand les services de la police judiciaire de Tiaret furent alertés après la découverte d'une personne âgée, B. Rima, agonisant, en son domicile situé en plein centre-ville. À leur arrivée sur les lieux, il ne restait à ces derniers que de faire appel au procureur de la République et au médecin légiste pour constater sa mort, avant de l'évacuer vers la morgue de l'hôpital Youcef-Damardji pour autopsie. L'examen avait conclu à une mort par étouffement alors que des ecchymoses et autres traces de sévices étaient visibles sur tout le corps. Alors que la nouvelle de l'horrible assassinat avait fait le tour de la ville telle une traînée de foudre, les meurtriers faisaient preuve “d'un détachement remarquable” en écoulant en toute quiétude les bijoux volés, mobile du crime. Néanmoins, les investigations policières ont abouti, en l'espace de quelques semaines, à l'interpellation et à l'arrestation des mis en cause qui devaient répondre de leur acte lors des différentes auditions policières et judiciaires. Condamnés une première fois, en séance criminelle, à 12 ans de prison ferme, ces derniers ont introduit un pourvoi en cassation. Cependant, comme lors des différentes étapes de l'instruction et lors du premier procès, ils ont reconnu leur implication dans le vol et l'association de malfaiteurs tout en plaidant non coupable concernant l'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Ainsi, dans un long réquisitoire, l'avocat général, représentant du ministère public, n'a pas été sans stigmatiser “la démarche criminelle” des accusés lesquels, après avoir délesté la défunte de ses bijoux, l'avaient sauvagement assassinée après l'avoir atrocement torturée, d'où le rapport de la médecine légale. Après délibérations, le verdict est rendu par le tribunal criminel de Tiaret.