Le p/apc suspendu Accusé de diverses malversations ayant porté un coup dur à la gestion des affaires de sa municipalité, à la tête de laquelle il avait pris les commandes près d'un quart de siècle, le maire de Bordj Bounaâma a fait l'objet ces derniers jours d'une suspension, entérinée par le wali de Tissemsilt. Pour rappel, cet élu avait comparu, il y a quelques semaines, devant un magistrat compétent près la cour de Tiaret, lequel, après avoir passé en revue le dossier portant d'énormes défaillances dont certaines ont été jugées graves, avait épilogué par une peine de six mois de prison avec sursis. Cependant, le poste de P/APC est actuellement assuré, selon des sources proches de l'institution, par le premier adjoint de l'assemblée. Et la population de Bordj-Bounaâma, qui a longtemps souffert de la marginalisation et du passe-droit, a accueilli avec une euphorie inégalée cette décision. “Aujourd'hui, on pourra peut-être boire au moins cette eau qui n'était servie qu'à des têtes privilégiées …”, ironisait Si Sayah, un homme d'un certain âge, l'un des citoyens ayant porté l'affaire devant la justice. 15 ans de réclusion pour un meurtrier Le tribunal criminel près la cour de Tiaret vient de statuer, en ce début de semaine, dans le procès relatif à l'assassinat, en septembre 2001, du jeune M. Hachemi, alors âgé de 38 ans, qui avait laissé derrière lui une veuve et quatre enfants. En se rendant à sa parcelle agricole située à trois bornes de Bordj-Bounaâma, dans la wilaya de Tissemsilt, le défunt, professeur de physique de son état, était loin de se douter que cette journée de mercredi allait lui être fatale, puisque son destin l'y attendait. Son assassin, B. A., et en raison d'un litige foncier, fut animé par l'idée machiavélique de s'armer d'un fusil de chasse et de cribler le corps de Hachemi. Statuant une première fois sur son cas, le tribunal criminel de Tiaret le condamna, en juin 2002. Après un recours de cassation auprès de la Cour suprême, le même tribunal a passé en revue ce procès lors de son audience de samedi dernier. Le tribunal a rendu son verdict en excluant la préméditation du crime et en condamnant B. A. à une peine de 15 ans de réclusion criminelle assortie de dommages pour préjudice moral estimés à 300 000 DA au profit de la veuve, 150 000 DA à chacun des enfants et 100 000 DA à la mère de la victime. R. SALEM