RéSUMé : L'ami n'était autre que Boualem et il voulait la demander en mariage. Hamou ne se fit pas prier. Il accorda sa main. Il remarque que sa fille était triste. Le jour du mariage, il lui donna sa bénédiction. Elle méritait d'être heureuse… 7eme partie Lorsque Zohra et Boualem furent seuls, il lui demande fermement de lui raconter sa vie. Zohra le fit sans rien omettre. Parce qu'elle savait qu'elle ne resterait qu'un jour ici, elle avait refusé d'apporter les cadeaux reçus, seulement deux valises qu'elle n'ouvrirait pas. Demain, elle repartirait à son village natal. En songeant au déshonneur, à la honte qui rougirait les fronts de sa famille, Zohra pensa à se suicider. - Pourquoi ne t'es-tu jamais confiée ? lui reprocha-t-il. Zohra ne s'était pas attendu à autant de compréhension et d'attention de la part d'un homme, surtout de celui qui serait son mari. Lui ayant révélé qu'il ne serait pas le premier, elle avait cru qu'il allait lui demander de ramasser ses affaires et de repartir à l'aube avec sa famille. Mais Boualem ne lui exigea rien de tout cela. - Tu as tout gardé pour toi. Pourquoi ? - À… qui aurais-je pu le dire ? murmura-t-elle en essuyant les larmes qui mouillaient ses joues. Pourquoi aurais-je rapporté ce qui allait me mener au suicide rapidement ? - Tu en as souffert pendant tout ce temps ! Qui était-il ? Qu'est-il advenu de lui ? - Il est mort alors que je me laissais mourir à l'hôpital. - Il était du village ? demanda Boualem. Comment s'appelait-il ? Etait-il de la famille ? - Oui et non. Zohra ne voulut pas lui dire son nom. - Il faut que je sache sinon j'irais trouver ton père ! la menaça Boualem qui n'en avait nullement l'intention. Dis ! - C'est… c'est le frère d'Adidi. Là, elle éclata en sanglots et cacha son visage dans ses mains. Elle pleura longtemps, même lorsque Boualem posa une main douce sur son épaule tout en lui répétant : - Tu n'as rien à craindre. Ce que je comprends maintenant c'est la raison de l'accueil plutôt froid de ta belle-mère à nos fiançailles. Comment a-t-elle pu se permettre de te gâcher la vie ? s'étonna-t-il. Où était-ce afin d'avoir une bonne à tout faire durant toute sa vie ! Elle sera déçue demain. Zohra aurait voulu ne plus pleurer, mais elle en était incapable. - Essuie tes larmes de petite fille ! la taquina Boualem. Demain, toute ma famille et mes amis viendront te voir. Je ne veux pas qu'on se moque de toi avec tes yeux rougis. Ils vont penser que tu n'es pas heureuse ici. Zohra, c'est tout ce que je te demande. Le lendemain très tôt, une coiffeuse et une maquilleuse vinrent s'occuper d'elle. Leur habilité cacha les cernes, donna au teint pâle une couleur vermeille, les cheveux furent relevés en un gracieux chignon. Elle portait une robe bleue et une parure en or blanc qui l'embellissait davantage. Pour la première fois depuis des années, Zohra respirait librement. Une lueur de reconnaissance et de tendresse brillait dans ses yeux. Boualem l'avait sauvée du déshonneur, du suicide. En le regardant discuter avec son père et Ali, elle savait qu'un jour, elle l'aimerait. Grâce à lui, elle allait commencer à vivre bien qu'elle n'avait plus vingt ans, mais trente-cinq ans. C'était l'aube d'une nouvelle vie pour elle qui avait quitté son village natal pour la capitale. À suivre A. K.