L'immigration rapporterait à la France 18,4 milliards d'euros de taxes sur la consommation et des milliers de start-up, selon le dernier numéro du mensuel Capital qui consacre un dossier spécial à l'apport des étrangers à l'économie française. Même si ce constat est élitiste, car concernant de hauts cadres dont l'embourgeoisement profite à la consommation, il renseigne, selon Capital, sur la “réussite de leur intégration économique”. Le mensuel cite, entre autres domaines de “business ethnique”, la filière halal qui pèse 6 milliards d'euros et progresse de 10% par an. Selon l'économiste Xavier Chojnicki, les ménages immigrés ont versé, en 2005, près de 18,5 milliards d'euros de taxes sur la consommation. La double culture des cadres fait également gagner des marchés aux entreprises, relèvent par ailleurs les analystes, qui dressent un constat “unanime” selon lequel confier à un manager issu de l'immigration une direction Maghreb, Afrique ou Asie est un “atout”. En matière de fiscalité, les foyers immigrés paieraient 16 milliards d'impôts à l'Etat et aux collectivités. Ces familles contribuent aux finances publiques, selon Capital, pour qui un calcul de Xavier Chojnicki démontre qu'elles ont payé en 2005 près de 7 milliards d'euros sur les revenus, 2,5 milliards en impôts locaux et 6,2 milliards d'autres impôts sociaux (CSG-CRDS). Paradoxalement, analyse Capital, l'immigration “coûte” à la France 5 milliards d'euros pour le chômage, 2,6 milliards d'aides au logement et 316 millions pour les demandeurs d'asile.