La boxe connaît actuellement un certain engouement au niveau de la wilaya de Blida. C'est ainsi que la ligue de boxe de la wilaya de Blida enregistre 297 athlètes compétitifs et une école de cette discipline qui regroupe 87 boxeurs. Durant la saison sportive écoulée, la ligue de Blida a organisé 8 galas dont 3 professionnels, le championnat d'Algérie juniors et la Coupe d'Algérie seniors. Elle dispose d'un riche palmarès avec huit titres entre championnat et Coupe d'Algérie. Il faut dire que la Mitidja a toujours été un réservoir du noble art. Depuis 1940, des noms comme Kara Mohamed, H'Mida Mahfoud Mahieddine, Kaddour et Ould Makhloufi ont fait les beaux jours de cette discipline et ont représenté dignement le pays. Depuis l'installation du nouveau bureau de la ligue en 2001, la boxe est en nette progression. En effet, elle a connu une certaine léthargie durant une dizaine d'années entre 1990 et 2000. Durant cette période, les boxeurs de la wilaya de Blida étaient absents de la scène sportive nationale. Le travail dirigé par la nouvelle équipe de la ligue dirigée par M. Mohammedi Mahfoud a permis la création de onze clubs en l'espace de deux ans, et la révélation de plusieurs athlètes dont Aïdat Fodhil, Rahmani Kamel et Benkhedra qui font partie de l'actuelle équipe nationale. Malgré la faiblesse du budget alloué qui est de l'ordre de 75 millions de centimes, la ligue de Blida compte se surpasser pour développer davantage cette discipline. M. Mohammedi Mahfoud, président de la ligue de Blida nous dira : “Pour une meilleure prise en charge de la boxe il nous faut au minimum 160 millions de centimes”. M. Stasaïd Djamel, président de la commission d'arbitrage au niveau de la ligue de boxe nous dira pour sa part : “Au lieu de nous encourager dans notre efforts pour le bien de la boxe, les responsables de la fédération nous entraînent dans de faux problèmes qui portent atteinte à la discipline et au pays.” Notre interlocuteur très irrité ajoutera : “Depuis notre installation à la ligue, nous avons hérité d'un faux problème qui a pris des proportions alarmantes pour devenir une affaire d'Etat. Nous avons neuf arbitres dont un international qui est le plus jeune au monde. Cet arbitre qui est la fierté de la région et du pays, n'a jamais été désigné par la fédération pour arbitrer un combat. Devant cet état de fait, nous avons demandé des explications à la fédération, mais en vain. Officieusement, il serait suspendu ! Mais jusqu'à présent nous n'avons aucun document qui le prouve. Toutes nos tentatives pour rétablir cet arbitre dans ses droits sont restées vaines et ce, malgré l'inexistence d'un document officiel qui prouve la sanction.” M. Stasaïd estime qu'il est regrettable de dépenser tant d'énergie pour étouffer un jeune cadre qui, sous d'autres cieux, aurait trouvé soutien et compréhension. Pour le responsable des arbitres au niveau local : “Il est d'autant plus regrettable quand, à l'origine, il s'agissait d'un conflit familial”. En effet, l'arbitre international n'est autre que Mokhtari Sid'Ali qui est victime des agissements de son oncle Mahmoud qui est vice-président de la Fédération algérienne de boxe. Un problème familial qui touche directement la famille Mokhtari, s'est répercuté sur la discipline au vu et au su de tout le monde sans que cela n'émeuve le premier responsable de cette discipline qui a été saisi par les membres de la ligue, le père de l'arbitre et le ministre de la Jeunesse et des Sports. Pour la présente saison sportive et avec l'installation du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, les membres de la ligue de Blida souhaitent que cette affaire soit réglée et estiment que la fédération de boxe doit axer son effort pour étouffer le corps arbitral et ne pas faire l'impasse sur une compétence reconnue de tous. M. A.
