Le Sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), prévu le 21 novembre à Barcelone, en Espagne, va être reporté en raison de la persistance des blocages dans les négociations israélo-palestiniennes, a estimé, hier, l'ambassadeur de la Ligue arabe en France, Nassif Hitti. “On a déclaré qu'il a été reporté. Il a été reporté. Je m'attendais à ce que ce sommet soit reporté”, car il ne peut être tenu “tant qu'il y a cette condition de grande crispation au Moyen-Orient”, a déclaré Nassif Hitti, invité de Radio France Internationale, TV5 Monde et du journal Le Monde. Officiellement, il n'est pas question du report de ce sommet. À ce jour, ni la France, ni l'Egypte, co-présidentes de l'UPM, ni l'Espagne, puissance invitante, n'ont encore annoncé le report du sommet. “Tant qu'il y a ce conflit majeur israélo-arabe, c'est difficile de réunir ce sommet”, a toutefois insisté l'ambassadeur. “Il y a un blocage préventif du fait qu'on ne peut pas discuter politique”, a-t-il dit, imputant la responsabilité du report du sommet aux Israéliens. Initialement prévu le 7 juin à Barcelone, le deuxième sommet de l'UPM avait déjà été reporté à novembre dans l'espoir de progrès dans les discussions de paix israélo-palestiniennes. L'Espagne a indiqué vendredi qu'elle effectuait “une dernière tentative” pour que le sommet puisse se tenir. L'UPM a été lancée le 13 juillet 2008 à Paris, à l'initiative du président français, Nicolas Sarkozy, avec l'objectif de revitaliser un processus moribond du dialogue euroméditerranéen lancé en 1995 à Barcelone. L'Union regroupe 43 pays dont les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.