L'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et Ferrovial, d'une part, et Alsthom Transports (France) et Alsthom-Algérie, d'autre part, ont signé hier un accord pour la création d'une société mixte d'assemblage et de maintenance des rames de tramway en Algérie. La cérémonie s'est déroulée en présence du ministre des Transports, M. Amar Tou, M. Mohamed Benmeradi, ministre de la PME, de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement ainsi que de l'ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt, et M. Paul Moneyron, directeur général d'Alsthom. D'un capital de 2,1 milliards de DA (51% détenus par l'Algérie et 49% par la France), cette société mixte permettra le montage d'une unité de fabrication de rames de tramway et leur maintenance au sein de l'usine de Ferrovial d'Annaba. Ont pris également part à cette cérémonie les P-DG de l'EMA et de Ferrovial, MM. Tayeb Zendaoui et Melek Salah, du côté algérien, ainsi que le senior vice-président industrie d'Alsthom Transports (France), Vincent Yann, et le directeur général d'Alsthom Algérie, Toufik Fredj. “La création de cette société mixte sera d'un grand apport pour nous. Au lieu de les importer, leur montage se fera directement au niveau de l'usine d'assemblage à Annaba. Cela permettra aussi la création de 340 à 350 emplois directs, sans parler de l'opportunité qui sera offerte aux sous-traitants algériens. Le nombre de rames à assembler sera de 50 à 60 par an. Mais ce n'est pas tout, nous comptons bien élargir notre champ d'activités et passer au montage de locomotives et autorails suivant, bien sûr, les besoins. On compte ainsi faire d'Annaba un pôle de l'industrie ferroviaire. Ce projet a été engagé en 2008 avec le lancement de l'étude de faisabilité qui a pris environ quatre ou cinq mois et aujourd'hui il a fini par voir le jour. La première rame sera montée en 2013”, nous dira M. Melek Salah. Il indiquera que “l'usine sera dotée de tous les équipements nécessaires pour réceptionner les modules, les assembler et réaliser les essais de série ainsi que les opérations de maintenance lourde de la flotte de tramways. L'usine aura une capacité de montage de cinq rames par mois”. De son côté, Paul Moneyron, directeur général d'Alsthom, dira que l'objectif des Algériens comme des Français est le même. “C'est un accord important et l'objectif des entreprises au sein de cette société mixte reste commun et clair, à savoir sortir la première rame assemblée localement dans un délai déterminé, soit en 2013 avec des équipements français. Il y a un programme extrêmement ambitieux qui permet de donner tout un fonctionnement à l'entreprise qui sera créée, dès qu'elle sera opérationnelle. Ce partenariat nous permettra aussi de fabriquer des rames durant plusieurs années. Il sera aussi question de transférer des connaissances et de former par la même occasion”. Le ministre des Transports s'est félicité de la signature de cet accord et déclare que “cela prouve que les investisseurs étrangers s'intéressent de plus en plus au secteur des transports en Algérie, particulièrement la branche ferroviaire”.