Avec sa franchise,sa sérénité et sa gentillesse habituelles, l'entraîneur de l'ASMO, M. Nedjmeddine Belayachi parle dans cet entretien du parcours de son team, de ses ambitions et de bien d'autres choses le concernant. Liberté : M. Belayachi, après déjà cinq journées de championnat, l'ASMO n'arrive toujours pas à décoller… Nedjmeddine Belayachi : Comme je l'ai toujours dit, on ne peut pas donner une évaluation précise et rationnelle sur une quelconque équipe après seulement quatre ou cinq journées. On ne peut donc pas affirmer que l'ASMO n'a pas décollé ou que l'ESM, par exemple, l'a fait. Ce que je peux dire, par contre, c'est qu'en football, il ne faut jamais se précipiter. Il faut travailler, car si on travaille sérieusement, on peut atteindre un objectif précis. Il est vrai, cependant, qu'au début nous n'avons pas bien démarré car, personnellement, j'étais confronté à deux problèmes. Le premier est notre but cette saison, à savoir l'accession, le second est que je n'avais pas sous la main une équipe sur laquelle je pouvais compter pour atteindre cet objectif. Il fallait donc, construire et bâtir cette équipe. Tout en me concentrant sur les résultats de mon team, j'ai essayé d'apporter des correctifs, de trouver l'équipe-type, de changer les postes de certains joueurs. Dieu merci, je constate que nous sommes sur la bonne voie. Dans le compartiment défensif, j'ai, à titre d'exemple, replacé Benayada à droite, ce qui a stabilisé notre arrière-garde. Le milieu de terrain est performant, mais il reste ce problème de l'attaque. Il me semble, en somme, qu'après le match face au Ghali de Mascara, il me reste encore deux rencontres pour avoir une idée des plus précises sur mon équipe. On apprend par là que les objectifs de l'ASMO ne seront pas revus à la baisse… Tout à fait. Ils ne sont pas revus à la baisse, mais pas à la hausse non plus. Je ne pourrais, en fait, me prononcer qu'à l'approche du mi-parcours. Là, je discuterais avec le président, très honnêtement, pour définir notre objectif dans la mesure où cela ne dépend pas uniquement de nous, mais aussi du niveau de nos adversaires. Justement, à ce sujet, vous n'êtes pas sans savoir que la concurrence est très rude dans le groupe Ouest… Absolument ! Je vois, personnellement, trois, quatre équipes se disputer l'accession. Outre l'ASMO, bien évidemment, il y a l'ESM, l'USMBA et le GCM, encore que l'ESM a l'habitude de bien débuter avant de dégringoler par la suite. Il ne faut également pas omettre d'évoquer la grande importance des moyens financiers. En évoquant le volet financier M. Belayachi, pourriez-vous revenir un peu en arrière pour nous éclairer, ainsi que nos lecteurs, sur cette histoire de préavis de démission, due justement à un prétendu problème financier ? Vous me permettez là d'apporter certaines précisions à tout ce qui a été colporté çà et là. Je n'ai jamais fixé un ultimatum au président en lui exigeant une quelconque somme d'argent pour rester, comme l'ont affirmé certains. Je vais être très précis. J'ai, certes, remis ma démission à Mehiaoui. Mais ce n'était pas une vraie démission, ni à cause du salaire. Je suis bien payé et dans les temps. M. Mehiaoui est très correct avec moi et nous nous entendons parfaitement bien. Je dirais même qu'il est le président adéquat pour l'ASMO. Il met tous les moyens à la disposition de son club pour pouvoir redorer son blason. Au début, il y a eu un petit flottement, car il était en vacances, mais dès son retour, tout est rentré dans l'ordre. Et à l'heure actuelle, tout va pour le mieux. Cette démission c'était surtout pour le secouer, pour qu'il y ait une amélioration au volet organisationnel. Il faut s'organiser et il faut absolument que tout le monde s'y mette. Si on accède, il faut également travailler à la base afin que tout le travail ne parte pas en fumée. Si on n'accède pas, ce sera au bénéfice de l'ASMO étant donné qu'on travaillera la saison prochaine dans de bonnes conditions. Ayant décelé certaines carences au niveau de l'attaque, vous envisagerez, donc, de renforcer l'équipe au mercato ? En décembre, nous pensons, en effet, renforcer l'équipe avec un bon attaquant. Si Deham vient, on l'accueillera à bras ouverts. Mais sa venue ne dépend pas que de nous ou seulement de lui. Cela implique également la direction de Hannachi et, par ricochet, de ses conditions. Bon, si ce n'est pas Deham, on essayera de trouver un autre capable d'apporter ce plus tant attendu. Il nous faudra également, soit un patron au milieu de terrain soit un défenseur axial pour suppléer éventuellement un de nos éléments en cas de blessure ou autre avatar. Même si, pour l'heure, nous n'avons pas de noms. Le manager de l'équipe, M. Djemaï Abdallah, se charge de cela. A. K.