Le montant des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie s'est établi à 2,31 milliards de dollars en 2009, a indiqué jeudi l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une institution du Groupe de la Banque mondiale chargée de promouvoir le secteur privé. Entre 2002 et 2009, les investissements étrangers en Algérie ont évolué en dents de scie en se chiffrant à un montant de 1,07 milliard de dollars en 2002, 630 millions de dollars en 2003, 880 millions de dollars en 2004, de 1,08 milliard de dollars en 2006, de 1,66 milliard de dollars en 2007, de 2,65 milliards de dollars en 2008 et de 2,31 milliards de dollars en 2009, précise la MIGA dans son rapport 2010 sur les investissements directs étrangers dans le monde. À l'échelle mondiale, les IDE se sont établis à 1 085 milliards de dollars en 2009 (contre 738 milliards de dollars en 2002) dont la plus grande part a été accaparée par les pays développés où 731 milliards de dollars d'investissements étrangers ont été engagés contre 354 milliards de dollars dans les pays en développement. Selon les prévisions de cet organe de la Banque mondiale, les IDE dans les pays en développement auraient augmenté de 17% en 2010, notamment dans l'industrie extractive. Il indique également que les investisseurs sont optimistes quant aux perspectives d'une reprise économique mondiale tirée par les pays en développement. Ce qui doit se traduire par une augmentation des IDE au cours des deux prochaines années après avoir fortement baissé de 40% en 2009. L'Algérie a enregistré une baisse de 60% des investissements étrangers en 2009, par rapport à l'année 2008, a indiqué, en novembre dernier, le chef de la mission du Fonds monétaire international, M. Joël Toujas-Bernaté, qui a séjourné pendant deux semaines en Algérie, pour éplucher les données économiques et financières du pays. “Quand on regarde l'évolution des IDE en Algérie en 2009 et au début 2010, on observe, notamment dans le secteur hors hydrocarbures et hors secteur financier, une baisse d'environ 60% en 2009 par rapport à 2008. En 2010, alors que dans beaucoup de pays émergents on observe une reprise assez importante des flux de capitaux, on n'a pas observé un tel rebond en Algérie”.