La filière bois, textile, confection et cuir, est mise sur un “plan d'affaires” étalé sur cinq ans pour rebondir sur le marché national de ces produits manufacturiers, dont une large proportion est détenue par les produits d'importation. C'est un important business plan de cinq ans qu'a ainsi mis en place la Société de gestion des participations des industries manufacturières (SGP-IM), opérant dans les branches bois, textile, confection et cuir qui projette conforter et consolider sa position sur le marché national, a annoncé à l'APS Abderrahmane Ammari, responsable de la gestion du portefeuille de cette SGP. “Le secteur avait réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 26,4 milliards de dinars et prévoit de le porter à 38,5 milliards de dinars en 2014”, grâce à ce business plan, avec un taux de progression annuel de 10%, a t-il ajouté. Selon M. Ammari, le plan d'affaires prévisionnel sera réalisé notamment grâce à la reprise attendue de l'activité des unités de production, qui avaient traversé une période difficile marquée par des difficultés financières et d'approvisionnement, ainsi qu'à l'opération d'assainissement financier prévue pour ces entreprises. Des investissements estimés, dans une première étape, à 8,2 milliards de DA qui seront engagés par certaines unités de production pour l'acquisition de nouvelles technologies et la mise à niveau des équipements de production. Par ailleurs, un programme de formation et de perfectionnement est également prévu. Ce programme prévoit, entre autres mesures, le renouvellement de la ressource humaine, le recyclage, le perfectionnement de la main-d'œuvre qualifiée et l'introduction de cycles de formation au sein des universités et dans les centres de formation professionnelle, selon M. Ammari. Le coût global de ce programme, dont l'étude a été achevée, tourne autour de 1 milliard de DA, a-t-il affirmé. Selon le même responsable, “ce plan d'affaires vise le renforcement de la position de la SGP-IM sur le marché, et la récupération de sa part de marché (dans cette filière), sans exclure les possibilités d'exportation”. Le directeur général du développement industriel au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Ould Mohammedi, avait déclaré récemment que les secteurs du textile, cuir et du bois allaient être restructurés dans le cadre de la modernisation du secteur industriel public. “Le portefeuille de toute la manufacture textile, cuir et confection et bois, va être réorganisé à travers notamment des opérations d'assainissement, de traitement du passif et de lancement d'investissements”, a-t-il précisé. Il avait également souligné que le dossier avait déjà fait l'objet d'un examen au niveau du ministère et “va être soumis prochainement au Conseil des participations de l'Etat (CPE)”. Créée en 2003, la SGP-IM a hérité d'un portefeuille dont la situation financière était qualifiée de “déséquilibrée”. Ce déséquilibre était dû au fait qu'à leur filialisation en 1998, les entreprises n'avaient pas bénéficié d'un plan d'assainissement complet permettant leur désendettement, une capitalisation adéquate et une mise à niveau des effectifs, a expliqué M. Ammari. à la fin 2009, la situation financière du portefeuille accusait un endettement de près de 100 milliards de dinars.