C'est ce qu'a annoncé, Abderrahmane Ammari, responsable de la gestion du portefeuille de cette SGP, précisant que cette prévision sera réalisée grâce au «business plan». Etalé sur cinq ans, cet important programme a été mis en place par la Société de gestion des participations des industries manufacturières (SGP-IM) opérant dans les branches bois, textile, confection et cuir, a-t-il ajouté. Selon M. Ammari, la réalisation du plan d'affaires prévisionnel sera possible grâce notamment à la reprise attendue de l'activité des unités de production, qui avaient traversé une période difficile, marquée par des difficultés financières et d'approvisionnement, ainsi qu'à l'opération d'assainissement financier prévue pour ces entreprises. Des investissements estimés dans une première étape à 8,2 milliards de DA seront engagés par certaines unités de production pour l'acquisition de nouvelles technologies et la mise à niveau des équipements de production. Par ailleurs, un programme de formation et de perfectionnement est également prévu. Ce programme prévoit, entre autres mesures, le renouvellement de la ressource humaine, le recyclage, le perfectionnement de la main d'œuvre qualifiée et l'introduction de cycles de formation au sein des universités et dans les centres de formation professionnelle, selon M. Ammari. Le coût global de ce programme, dont l'étude a été achevée, tourne autour de 1 milliard de DA, a-t-il affirmé. Selon le même responsable, «ce plan d'affaires vise le renforcement de la position de la SGP-IM sur le marché, et la récupération de sa part de marchés (dans cette filière), sans exclure les possibilités d'exportation». Le directeur général du développement industriel au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Ould Mohammedi avait déclaré récemment que les secteurs du textile, cuir et bois allaient être restructurés dans le cadre de la modernisation du secteur industriel public.«Le portefeuille de toute la manufacture textile, cuir, confection et bois va être réorganisé à travers notamment des opérations d'assainissement, de traitement du passif et de lancement d'investissements», a-t-il précisé. Il avait également souligné que le dossier avait déjà fait l'objet d'un examen au niveau du ministère et «va être soumis prochainement au Conseil des participations de l'Etat (CPE)». Créée en 2003, la SGP-IM a hérité d'un portefeuille dont la situation financière était qualifiée de «déséquilibrée». Ce déséquilibre était dû au fait qu'à leur filialisation en 1998, les entreprises n'avaient pas bénéficié d'un plan d'assainissement complet permettant leur désendettement, une capitalisation adéquate et une mise à niveau des effectifs, a expliqué M.Ammari. A la fin 2009, la situation financière du portefeuille accusait un endettement de près de 100 milliards de dinars. Aujourd'hui, la SGP-IM est constituée de quatre groupes industriels: le groupe Leather industry (cuirs), regroupant 10 entreprises de production avec un effectif de 1 450 travailleurs et un chiffre d'affaires annuel moyen de 2,2 milliards de dinars. Avec ses 2 397 agents, le groupe C et H (confection et habillement) est représenté par 15 entreprises de production avec un chiffre d'affaires annuel de 3,3 milliards de dinars. Le groupe Texmaco (tissus) est composé, quant à lui, de 23 entreprises spécialisées dans le finissage, le tissage ainsi que la filature. Il compte 8 962 agentss pour un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards de dinars. Composé de 22 entreprises, le groupe Wood manufacture (bois), couvre les activités de la première transformation du bois, de menuiserie générale, de mobilier domestique et collectif, de construction en préfabriqué, de cabines sahariennes et de la distribution. Il assure 5 299 postes de travail et réalise un chiffre d'affaires annuel moyen de 11,9 milliards de dinars.