Avec 160 millions de dollars de revenu durant les 9 premiers mois de l'année et 5,3 millions de dollars de bénéfice net, l'opérateur de téléphonie mobile privé devient une filiale très rentable pour QTEL propulsé, désormais, leader des télécoms au Maghreb et en Afrique du Nord. Joseph Ged, le directeur général de Wataniya Télécom Algérie-Nedjma, a rendu public, hier au forum d'El Moudjahid, son bilan d'activités 2010, exprimant, à l'occasion, son entier satisfecit. Comment peut-il en être autrement alors que l'opérateur de téléphonie mobile privé réalise, pour la première fois, une profitabilité nette de 5,3 millions de dollars après six années d'exercice, d'efforts et d'investissements ? Une motivation incontestable autant pour les 1 900 employés que compte Nedjma en Algérie tout autant que pour les Qataris détenteurs de Nedjma et nouvel acquéreur de Tunisiana (actionnaire majoritaire depuis un mois). “Une excellente chose qui se répercutera positivement sur Nedjma en Algérie”, a déclaré Ged, indiquant que la croissance de la filiale algérienne est supérieure (presque le double) à celle du groupe. Une aubaine, par conséquent, pour les Qataris qui ont investi 1,5 milliard de dollars en Algérie et qui ne comptent pas s'arrêter là. “Nous sommes classés n°1 en termes d'investissements en 2010 dans le domaine des Télécoms et nous poursuivrons ce rythme à 50% de plus pour 2011”, a-t-il assuré, précisant que les futurs investissements seront consacrés aux réseaux technique et vente. Et d'ajouter que “Nedjma est une entreprise citoyenne qui investit à long terme en Algérie”. Autrement dit, Nedjma, qui possède 5 distributeurs, 70 boutiques propres, 250 espaces Nedjma et 50 000 points de vente, se fixe comme pari d'ouvrir une boutique par semaine durant tout 2011. L'opérateur possède également 3 000 sites qu'il compte renforcer en améliorant son réseau, sa couverture et sa capacité d'absorption en cas de rush de nouveaux abonnés comme cela a été le cas en novembre dernier. En l'espace de 6 semaines, Nedjma a eu 2 millions de nouveaux abonnés. Aujourd'hui, son parc a atteint les 8,1 millions contre 5,8 millions à la même période 2009, ce qui atteste d'un mouvement sans précédent dans le marché du mobile, aujourd'hui mieux équilibré en termes des parts de marché, de l'avis de l'orateur. Pas moins de 30% reviennent à Nedjma qui compte améliorer son score à l'avenir tout autant que ses services. Nedjma en chiffres, à septembre 2010, est synonyme, également, de 160 millions de dollars de revenus contre 124 en 2009 et un EBITDA de 59,3 millions de dollars. “Ce succès n'est pas le fruit du hasard”, insistera Ged abordant le volet sponsoring comme action sociale. 100 milliards de centimes en sponsoring direct pour la FAF avec le renouvellement du contrat, il y a quelques jours, pour les trois années à venir. Nedjma est également depuis 2 jours sponsor officiel de la Fédération de handball et n'exclut pas l'éventualité d'entrer en actionnariat avec un club dans le cadre de la professionnalisation. L'opérateur qui a, par ailleurs, contribué à des initiatives humanitaires et autres citoyennes, se dit toujours intéressé pour aider le ministère du Tourisme dans la promotion de la destination Algérie comme il lui a été donné de le faire en s'appuyant sur l'image de Zineddine Zidane. Concernant l'affaire Djezzy, Ged s'abstiendra de tout commentaire se contentant de répliquer que seul l'Etat algérien a droit au chapitre. À la question de savoir à combien s'élèvent les pertes enregistrées à cause des coupures téléphoniques qui ont caractérisé la région de la Kabylie ces derniers jours, Ged aura pour toute réponse “lorsqu'il est question de devoir national, il n'est pas question de pertes”. Autre volet qui a retenu l'attention lors de cette rencontre-débat : l'évolution du marché algérien en matière de téléphonie mobile. Ged, qui estime le marché algérien très prometteur en reconnaissant son importance pour le groupe, reste convaincu que l'avenir réside dans le lancement de nouveaux services en l'occurrence la 3G. Un service qui accuse du retard en Algérie et qui, selon le ministre en charge du secteur, devrait connaître une avancée en 2011.