Le comble, c'est que les banques, agents intermédiaires, sont rapides à la détente, quand il faut restreindre, et traînent les pieds, quand il s'agit de donner un peu d'oxygène. Une des missions régaliennes d'un état est de faire appliquer les lois qu'il prend, généralement dans l'intérêt du plus grand nombre. Le sujet qui nous intéresse aujourd'hui est celui du crédit documentaire, institué en plein mois d'août par la loi de finances complémentaire. Certains ont grincé des dents mais, avec le temps, les différents opérateurs ont fini par se rendre à l'évidence qu'il fallait faire avec, même si de la précipitation a prévalu dans la prise de décision. Sur le terrain, les pouvoirs publics se sont rendus compte de l'extrémisme de la réglementation et ont donc décidé de desserrer l'étau, en dispensant les opérateurs du crédoc dans des cas précis et un montant n'excédant pas deux millions de dinars l'an. Le comble, c'est que les banques, agents intermédiaires, sont rapides à la détente, quand il faut restreindre, et traînent les pieds, quand il s'agit de donner un peu d'oxygène. à ce jour, les opérateurs ont des pièces de rechange ou de la matière première bloquée au niveau des ports et aéroports du fait que la Banque d'Algérie n'a pas encore instruit les banques primaires alors que la décision de la dispense relève d'un texte de loi. Est-ce une façon pour la Banque Centrale de marquer son indépendance auquel cas l'exemple est ridicule ou par manque de professionnalisme ? Dans un pays normalisé, sitôt la décision prise au plus haut niveau de l'état, sitôt les moyens de sa mise en œuvre sont rendus publics et accessibles. Cet exemple, qui peut paraître mineur pour certains et primordial pour d'autres, malheureusement, donne encore une image supplémentaire d'attentisme et de suspicion qui ne va pas dans le sens que l'on souhaite pour l'économie nationale. O. A. [email protected]