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Les émeutes gagnent d'autres quartiers
les affrontements ont eu lieu à la cité des palmiers, à laâquiba et à baraki en raison du relogement
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2010

La tension reste vive dans les quartiers populaires, exclus de l'opération de recasement, qui vient de tirer à sa fin. À la cité des Palmiers, les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont poursuivis, dans la nuit de lundi à mardi, et le pire a failli se produire, lorsque des jeunes ont lancé, du haut d'un immeuble, une bouteille de gaz butane sur le commissariat installé dans l'ancien CEM.
À Sidi-M'hamed, les habitants de Laâquiba sont, eux aussi, sortis dans la rue, dans la nuit de lundi à mardi, pour exprimer leur colère, eux dont les maisons précaires avaient subi d'énormes dégâts lors du séisme de 2003 et qui avaient été casés, quelques jours, sous des tentes, au stade Aït-Saâda.
À Baraki, les habitants de Haï El- Baraka, ne se sont toujours pas calmés, malgré les vagues promesses des autorités locales.
Les responsables de l'opération de recasement ont tenté de calmer les esprits en annonçant un programme supplémentaire de recasement, pour 2011, doté de 5 000 logements. Une promesse qui n'a pas l'air d'avoir convaincu les protestataires qui jurent, tous, que seul le langage des émeutes pourrait faire bouger les choses pour eux.
En fait, les histoires de recasement, les Algérois en connaissent depuis la fameuse opération lancée sous Chadli pour débarrasser la capitale des bidonvilles, ou encore celle qui devait recaser tous les habitants de La Casbah.
Les multiples rafistolages, apportés au fil des ans, n'ont permis, en fait, qu'à rendre plus sophistiquée l'opération de détournement des logements sociaux. Des milliers de logements restent inoccupés des années durant, alors que d'autres sont proposés à la vente dès la réception des clefs, sans que le gouvernement n'arrive à trouver un remède à la boulimie de ses “serviteurs”, ni à faire une action crédible. La seule opération crédible, lancée ces dernières années, fut celle de la défunte AADL. Même si elle n'a touché qu'une certaine frange de la société, elle avait le mérite de la clarté, jusqu'à ce que l'on décide d'enterrer l'expérience et de passer à autre chose, c'est-à-dire au néant.
Ce n'est pas tant le nombre de logements mis à la disposition des familles nécessiteuses qui pose problème, mais c'est la manière. On ne vient pas remuer le couteau dans une plaie ouverte depuis plus de 40 ans ! Des gens ont attendu depuis plus de 40 ans, ils ont grandi avec les promesses non tenues au point de ne plus y croire. Mais là, avec l'opération des 10 000 logements, on est venu vers eux leur annonçant un recasement, comme ce fut le cas pour les habitants de la cité des Palmiers. Imaginez toutes ces personnes qui ont tout mis dans les cartons et se sont mises à songer, enfin au mariage de leurs garçons âgés de plus de 40 ans, voir plus de 50 ans ! Imaginez la peine de ces gens restés sages des décennies durant à attendre leur tour, et que lorsque ce dernier arrive, on oublie, à la dernière minute, de les porter sur la liste des recasés !
Le cas de la cité des Palmiers est, à lui seul, révélateur de l'incurie des “irresponsables” qui sont chargés du dossier. Voilà une cité, dont une bonne partie des habitants a été recasée, et il ne restait que quelque 300 familles qu'on a oubliées là, depuis belle lurette. Menacée d'effondrement, depuis le creusement du tunnel d'Oued Ouchayah, la cité est dans un état de délabrement et d'insalubrité inconcevables dans un pays comme l'Algérie.
Et pourtant, l'ex-gouverneur d'Alger avait décidé de recaser les anciens locataires des centres de transit.
Ces derniers, un millier de familles environ, ont, eux aussi, droit à des logements décents.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, la forêt jouxtant la cité et surplombant le tunnel a été squattée par de nouveaux habitants, qui ont édifié des bidonvilles à une vitesse défiant celle des entreprises chinoises du bâtiment ! Ceux-là aussi revendiquent des logements.
Autour de la cité des Palmiers se trouvent des quartiers aussi insalubres, aussi lugubres et aussi misérables et dont les habitants attendent depuis toujours que l'on se rappelle d'eux. La Glacière, El-Khercha, Oued Ouchayah, El-Jardina, autant de poches de frustration. C'est dire que c'est un volcan qui menace de faire irruption à tout moment.
Et la situation est pareille un peu partout à travers les quartiers populaires de la capitale, ceux qui ne reçoivent jamais de visite d'officiels, ceux qui sont tellement loin des yeux, puiswqu'ils n'intéressent presque personne, ceux dont les assiettes de terrain n'attirent aucun vautour. Boubsila, PLM, la Faïence, Zghara, Laâquiba, et tous les autres quartiers oubliés depuis toujours.


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