Le secrétaire général du FLN lui a confié les destinées de cette structure qui planchera sur les dossiers stratégiques qui engagent l'avenir du pays. Au moment où Abdelaziz Belkhadem tente vainement de faire basculer les militants du FLN dans le camp du mouvement pro-Bouteflika, la direction nationale du parti s'affaire à la préparation matérielle du congrès extraordinaire dont la tenue devrait avoir lieu plutôt que prévu. Mieux encore, Ali Benflis semble tourner résolument vers l'avenir. Il a installé, avant-hier, la commission des études prospectives et à sa tête l'ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Djerad, limogé récemment par Abdelaziz Belkhadem qui le soupçonnait d'avoir alimenté la presse en informations sur le scandale concernant les biens immobiliers de ce département. La structure mise sur pied par l'ancien Chef du gouvernement et qui regroupe plusieurs intellectuels et experts algériens se planchera sur des dossiers à caractère stratégique pour le pays, entre autres la dette, les hydrocarbures, la sécurité alimentaire et l'environnement. Ali Benflis a eu déjà à annoncer ce projet depuis plusieurs mois déjà, notamment lors de son intervention à l'occasion de la clôture des travaux de l'université d'été à Sidi Fredj. En plaçant Abdelaziz Djerad à la tête de cette structure, le secrétaire général du FLN a voulu réhabiliter un cadre et un intellectuel de valeur sacrifié sur l'autel des ambitions du clan présidentiel. Très jeune, M. Djerad a eu l'honneur, au moment où il effectuait son service national, “de représenter le ministère de la Défense dans les consultations qui devaient aboutir à la création de l'Institut national des études de stratégie globale”. Libéré de ses obligations, l'ancien secrétaire général des Affaires étrangères reprendra le chemin de l'université avant de présider, à l'âge de 37 ans, aux destinées de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Avec l'avènement du Haut comité de l'Etat, Abdelaziz Djerad occupera successivement les fonctions de conseiller diplomatique, puis de secrétaire général de la présidence de la République. Le dernier poste qu'il a eu à occuper est celui duquel il a été démis récemment. Mais, avant d'être nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, il a été contraint de prendre sa retraite au moment où des jeunes de son âge accèdent aux postes de responsabilité. Pourtant, c'est lui qui a été, entre autres, l'initiateur, dans le département de Belkhadem, d'un véritable institut des relations internationales. Membre du bureau politique du FLN, Abdelaziz Djerad se voit alors confié une nouvelle mission par Ali Benflis. Une mission qui semble, en fait, s'inscrire au-delà du prochain rendez-vous électoral. Il s'agirait surtout de savoir “où va l'Algérie ?”, par le biais d'“un véritable travail scientifique et rationnel”. L'ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères n'a pas encore rendu publique la composante de la commission qu'il préside. S. R. Une journée parlementaire demain à Sidi-Fredj Les parlementaires du parti du FLN se regroupent demain à l'hôtel Riadh de Sidi-Fredj sous la présidence de Ali Benflis. En effet, cette journée parlementaire portera essentiellement sur la reprise des travaux de l'Assemblée populaire nationale. Le secrétaire général du FLN aura l'occasion de donner des orientations aux députés du parti quant aux différents projets de loi qui leur seront remis très prochainement.