Après un long suspense, c'est finalement un Italien qui succède à son compatriote Giovanni Solinas à la tête de la barre technique ententiste. Il s'agit de Giovanni Dellacasa. Rencontré à l'hôtel Rihana, ce dernier nous a fait d'abord un tour d'horizon sur sa carrière d'entraîneur avant d'atterrir chez le club sétifien. “Au fait, dit-il, j'ai commencé le métier d'entraîneur alors que je n'avais que 22 ans. J'ai eu la chance de travailler avec des équipes avec peu de moyens. Puis, je suis passé chez l'équipe junior de Torino où j'ai bossé durant quelques années. Puis, je suis parti avec le président de Torino en Suisse où j'ai passé neuf années entre la première et la seconde divisions. Par ailleurs, de janvier à octobre 2010, j'ai pris en main l'équipe hongroise de Vasas dans le cadre d'un projet d'investissement avec un homme d'affaires, mais ce dernier a finalement fait faux bond sans injecter le moindre sou. Toujours est-il que le président de Vasas constatant le bon travail que j'ai effectué depuis que j'entraîne son équipe m'a demandé de rester pour un long bail, c'est-à-dire pour quatre ans, avec l'objectif de constituer une grande équipe capable de rivaliser avec les meilleurs clubs d'Europe. Chose qui était impossible à réaliser du fait qu'il n'y a pas eu des garanties financières. J'ai décidé alors de rompre mon contrat et de rentrer chez moi”, nous a-t-il dit avant d'ajouter à propos de ses contacts avec le président de l'Entente de Sétif Abdelhakim Serrar : “cela fait une semaine que les contacts ont été noués entre Serrar et moi. Tout a commencé par le biais des personnes qui nous connaissent. On nous a mis en contact. On s'est parlé pendant quelques minutes, puis il m'a demandé, samedi, de transmettre le passeport pour établir le visa d'entrée en Algérie. Je n'ai pas posé trop de questions. Moi, ça ne m'intéresse pas d'envoyer un précontrat par fax, ça ne sert à rien. J'ai pris mes bagages et je suis là pour travailler et satisfaire aussi bien les gens qui m'ont fait confiance que les supporters qui viennent nous voir chaque semaine. C'est ça le plus important à mon sens.” Et d'enchaîner concernant son idée sur le football algérien en général et plus particulièrement sur sa nouvelle équipe : “Oui, j'ai une bonne idée sur le football algérien. J'ai eu la chance d'entraîner à Vasas un joueur algérien qui a d'ailleurs joué ici à Sétif. C'est Karim Benounès. Celui-ci m'a beaucoup parlé de cette équipe de Sétif et également de ses supporters. J'ai eu également durant ma carrière à entraîner des joueurs marocains et tunisiens qui ont beaucoup de ressemblance avec les vôtres. Pour tout vous dire, sur ce registre, je ne me fais pas trop de soucis”, a souligné notre interlocuteur. Interrogé, par ailleurs, sur les challenges et les objectifs qui l'attendent à l'avenir avec le club phare des Hauts-Plateaux, le néo-driver ententiste s'est déclaré confiant. “écoutez, rien ne me fait peur. Je suis le type qui croit au travail. J'ai débuté avec les jeunes de 11 ans avant d'entraîner des grandes équipes, en Suisse notamment. J'ai une méthode avec laquelle j'ai réussi là où je suis passé. Et puis, j'ai eu la chance d'avoir sous ma houlette de nombreux joueurs internationaux. Je vous cite le cas du Suisse Gelson Fernandez et du Portugais Joao Pinto. J'étais également l'entraîneur du meilleur buteur de tous les temps de la Suisse, en l'occurrence Kubi Turkymar, et bien d'autres joueurs qui ont participé à la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud”, a dit encore Dellacasa, qui a avoué, par ailleurs, qu'il n'a, à aucun moment, abordé avec le boss des Noir et Blanc le volet financier. “Pour moi, c'est un aspect qui passe au second plan. Le plus important est que nous avons beaucoup de choses en commun. Moi, en tout cas, mon souhait est de réussir à offrir des titres à cette ville”, et de conclure : “J'aurais besoin d'une semaine à dix jours pour établir le contact avec les joueurs. Après, tout va rentrer dans l'ordre. Je tiens à saluer le public sétifien dont on m'a dit beaucoup de bien.”