Ils sont plus de quatre techniciens étrangers à quitter prématurément la barre technique des formations algériennes après même pas six mois de leur poste d'entraîneur en chef pour différentes raisons. Giovanni Solinas (ex-Entente de Sétif), Malek Hakim (ex-MCEE), Alves (ex-MO Constantine) et Alain Geiger (ex-JSK) n'ont connu qu'un simple passage éclair dans leurs désormais ex-équipe. C'est le cas du coach italien Gianni Solinas. Ce dernier, pourtant adulé dans la capitale des Hauts-Plateaux eu égard à son travail remarquable accompli et couronné par une victoire en finale de la Coupe de l'Unaf des vainqueurs de coupes, l'entraîneur italien des Aigles noirs a surpris tout le monde en déposant sa lettre de démission après cette consécration. Il avait invoqué des problèmes familiaux liés au retour de sa fille en Italie, elle qui résidait loin du pays. Si le coach italien avait pris de son propre gré la décision de quitter le navire sétifien, ce n'est pas le cas de l'entraîneur du MOC, Alves. Celui-ci n'a pas fait “long feu” dans la ville des Ponts suspendus compte tenu des résultats en dents de scie enregistrés. Cela a précipité son départ “forcé”, laissant du coup sa place à Cherradi. Idem pour Malek Hakim qui n'a pu mettre le MC El-Eulma sur les rails. Et c'est Abdelkrim Bira qui a pris le relais avec comme objectif d'assurer le maintien de l'équipe première. Alain Geiger, le Suisse, a, quand à lui, connu la même fin : un limogeage au terme d'une saison où la formation de Soustara a raté d'une marge la finale de la Ligue africaine des champions après avoir été éjecté par le TP Mazembé (finaliste de la dernière édition de la Coupe des Confédérations). La JS Kabylie n'a pas trouvé mieux que de confier cette tâche à l'Algérien Belhout, exilé pour une période faste en Tunisie. C'est dire qu'hormis quelques exceptions près, le produit étranger n'est plus coté pour les clubs professionnels algériens dont les responsables ont tendance à recourir à cette solution qui avait comme principal but d'inculquer, grâce à la compétence étrangère, aux joueurs algériens un certain savoir et de nouveaux systèmes du football moderne. Reste que la plupart des coaches étrangers ont échoué sur toute la ligne et n'ont pas été épargnés par les limogeages. D'ailleurs, la tendance a changé depuis quelque temps. À l'exception de certaines grosses écuries du football national (il ne reste que deux techniciens étrangers dans le championnat professionnel ligue 1: Alain Michel et Gamondi), les autres formations font désormais confiance au produit local dans la mesure où cette option permet non seulement aux clubs de faire des économies en matière de dépenses (les salaires des étrangers sont nettement supérieurs à ceux des locaux) mais surtout le problème lié à la communication n'est pas posé. De plus, certains clubs ne voient pas l'utilité de ramener des entraîneurs étrangers à coups de millions pour obtenir à la fin des résultats des plus médiocres.