Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndicat des douanes, a été arrêté samedi par les éléments de la police judiciaire à Alger. Il a été présenté, hier, au procureur près le tribunal de sidi-M'hamed puis au niveau du juge d'instruction. Badaoui est accusé “d'atteinte à la sûreté de l'Etat et d'appel à la rébellion”, selon nos sources qui précisent qu'une perquisition de la police a eu lieu chez lui où il a été découvert des documents que la justice a qualifiés de subversifs. Selon les mêmes sources, il semblerait que l'ancien syndicaliste a envoyé des SMS dans lesquels il faisait allusion à l'Algérie après la chute du pouvoir de Ben Ali en Tunisie. Face à cette arrestation, un comité pour la libération de Ahmed Badaoui a été mis en place. Dans un communiqué adressé à la rédaction, le comité a indiqué que cette “accusation serait ridicule si elle ne nous rappelait pas la cour de sûreté de l'Etat de triste mémoire. Elle donne la mesure de l'affolement du pouvoir face à la révolte citoyenne qui gronde et souligne le degré de déliquescence institutionnelle atteint par l'Etat”. Le comité appelle la corporation des avocats à se mobiliser pour s'élever contre le déni d'opinion et imposer la libération de Ahmed Badaoui. On ignore au moment où nous mettons sous presse la décision de la justice sur le sort de l'ancien syndicaliste.