“Pour protéger notre pays et mettre notre jeunesse à l'abri de la fitna, la mosquée et les imams devront jouer leur rôle, qui est important, dans l'instruction et l'éducation des individus. La mosquée a rempli sa mission dans la société algérienne. J'estime que le discours et les orientations religieuses ont beaucoup contribué pour contenir une situation dangereuse lors des derniers évènements qui ont secoué plusieurs régions de notre pays”, a affirmé le ministre des Affaires religieuses et du Waqf, M. Bouadallah Ghlamallah, lors d'un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire scientifique sur le rôle de la mosquée dans la société, tenu hier à l'auditorium de l'Institut de formation professionnelle IFP de Sétif. Le ministre a rappelé, à cette occasion, le rôle des institutions de son secteur pour encadrer les jeunes désemparés et qui sont souvent manipulés à cause de l'absence d'institutions. “Les différents établissements réalisés dans les secteurs de l'éducation nationale, la jeunesse et les sports, la culture, les affaires religieuses et les scouts sont des structures sans âme. C'est vrai que l'état a beaucoup investi dans la construction d'infrastructures, cependant l'encadrement et la prise en charge laissent à désirer. Nous devons rentabiliser ces structures”, a ajouté l'hôte de Sétif. Par ailleurs, le représentant du gouvernement a appelé toute la population à se mobiliser pour protéger voire préserver la jeunesse de la fitna et autres fléaux sociaux qui la guettent. Une deuxième fois, le ministre a saisi cette occasion pour écorcher des flèches à l'encontre des syndicats du secteur de l'éducation nationale en disant : “La mission des enseignants, dans ce pays, ne se limite pas à militer pour arriver à gérer les fonds des œuvres sociales, mais leur mission devra se consacrer au développement des méthodes et approches pédagogiques, relancer les différents clubs et activités au sein des établissements scolaires afin de barrer la route à ceux qui guettent notre jeunesse et notre pays, car la menace n'est ni le chômage, ni l'ignorance ni la pauvreté, mais la fitna”, a encore martelé le ministre. “Je vous demande de retrousser vos manches, de travailler et d'accomplir pleinement votre mission, car si vous l'accomplissez avec sincérité, cela ira droit au cœur”, a conclut le ministre.