Barack Obama s'est entretenu, hier, pendant 40 minutes, de la situation en Egypte avec des responsables de son Conseil national de sécurité et devrait de nouveau réunir la même équipe au cours de la journée, a indiqué un responsable de la Maison-Blanche. Selon ce responsable, le président américain a réuni dans le bureau Ovale son conseiller pour la Sécurité nationale, Tom Donilon, le vice-président Joe Biden, son conseiller pour l'antiterrorisme, John Brennan, ainsi que d'autres hauts responsables du renseignement et de la diplomatie. Peu après cette réunion, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a haussé le ton contre le gouvernement égyptien de Hosni Moubarak et appelé Le Caire à réfréner ses forces de l'ordre. De son côté, la diplomate en chef de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, a appelé, hier, les autorités égyptiennes à libérer “immédiatement et sans condition” tous les manifestants ayant été arrêtés pendant les mouvements de protestation contre le régime. “J'enjoins les autorités à libérer immédiatement et sans condition tous les manifestants pacifiques qui sont en détention”, a-t-elle déclaré dans un communiqué. “L'usage continu de la force contre les manifestants par la police et les forces de sécurité de l'Etat est extrêmement préoccupant”, a-t-elle encore souligné. Elle appelle les autorités égyptiennes “à trouver de manière urgente un moyen constructif et pacifique de répondre aux aspirations légitimes des citoyens égyptiens à des réformes démocratiques et socioéconomiques”. “Afin d'éviter toute détérioration de la situation au Caire et ailleurs en Egypte, et pour éviter davantage d'accidents, j'appelle de nouveau toutes les parties à faire preuve de retenue et de calme”, ajoute-t-elle.