La menace d'enlèvement qui pèse sur les investisseurs dans la wilaya de Tizi Ouzou a poussé des comités de village à plus de vigilance et de mobilisation pour y faire face. C'est la tentative de kidnapping ayant ciblé à plusieurs reprises le patron de la Sarl Cosmos, Abdenour Lazib, qui a fait sortir les représentants de la population de leurs gonds. Ainsi, la coordination des comités du village d'Ihesnawen, au sud de la commune de Tizi Ouzou, a convoqué, pour samedi dernier, une réunion d'urgence au cours de laquelle les présents ont adopté le principe d'une riposte face à ce phénomène qui handicape sérieusement le développement économique de la région. Les membres de la coordination des comités du village d'Ihesnawen d'où est originaire le propriétaire de l'entreprise Cosmos, inquiets face à ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur, ont décidé d'alerter les pouvoirs publics sur une situation devenue “intenable” et de créer une cellule de crise pour suivre l'évolution de la situation. Cette cellule de crise aura, entre autres, à réfléchir aux actions à entreprendre dans un proche avenir. En outre, la coordination des villages apporte son soutien indéfectible à la personne d'Abdenour Lazib. Pour leur part, les services de sécurité qui sont au courant de la menace dont fait l'objet l'industriel d'Ihesnawen se disent être sur la brèche pour le moment. La Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura (CCID) a tiré, en ce qui la concerne, la sonnette d'alarme. Une réunion de son encadrement a été tenue, hier, au siège de la CCID de Tizi Ouzou. Contacté par nos soins, le président de la CCID a estimé que la situation est devenue “intenable”. “Nous attendons des décisions appropriées de la part des responsables concernés au niveau local”, a déclaré Ameziane Medjkouh qui dit que le cas du patron de Cosmos n'est pas isolé. “Nous sommes à la recherche de solutions, d'où qu'elles viennent, pour mettre un terme à cette situation qui prive la wilaya de Tizi Ouzou de postes d'emploi”, affirme notre interlocuteur. Pour nombre d'industriels, si la situation perdure, ils seront contraints de délocaliser leurs outils de production.