Le NAHD, qui a ouvert officiellement le 16 janvier 2011 son capital à raison de 10 000 DA l'action, n'a enregistré aucune vente, comme nous le confirme son président, M. Manâa Kenfoud : “À ce jour, le 12 février, on a vendu aucune action pourtant on a informé le public par voie de presse, tout le monde était invité à se rapprocher de nos bureaux pour la vente des actions à raison de 10 000 DA l'action. Aussi, nous n'avons rien vu venir, c'est vraiment dommage, on ne peut pas aller loin comme ça, les gens ne sont plus intéressés par les clubs qui ne leur rapportent rien du tout, d'où leurs tergiversations à acheter des actions, je les comprends parfaitement. Lorsqu'un club comme le NAHD qui est SDF, il n'a pas de stade où recevoir ses adversaires comment voulez vous attirer les actionnaires ? Si la FAF ou la LNF nous avait aidés en nous octroyant un stade, où on peut rentabiliser des panneaux publicitaires, là on peut faire quelque chose. Sans stade, vous ne pouvez rien faire. Il n'y a absolument rien à avoir dans les clubs qui sont tous endettés jusqu'au cou. L'Etat s'était pourtant engagé à nous accompagner pour qu'on puisse passer vers le professionnalisme, la saison tire à sa fin, on n'a rien vu venir, ni les 10 milliards de centimes, ni les bus, ni le terrain qui sert de centre de formation, où est donc le professionnalisme que l'Etat se targue d'avoir lancé ? En principe, le professionnalisme se fait par l'aide de l'Etat qui accompagne le processus pendant au moins trois années les clubs, ensuite, il se désengage, mais pas maintenant, nous sommes livrés à nous-mêmes. D'un côté, on n'ouvre pas droit aux subventions étatiques et de l'autre, l'Etat refuse de nous débloquer les 10 milliards qu'elle a promis, où sommes-nous dans cette situation ? Le fonds de régulation qui devait pallier à tout cela, n'a rien fait pour le moment. On a une subvention de 3 milliards qui est bloquée au niveau de la wilaya d'Alger. Je suis allé voir le DAL pour qu'il nous la débloque, mais on n'a rien reçu pour le moment. Je vous assure que si ça continue comme ça, le professionnalisme est réellement compromis”, nous dira-t-il. Et d'ajouter : “Nous sommes au stade préliminaires de concertation, nous nous concertons sur la manière de réagir pour faire valoir nos droits, car si la situation ne change pas, on va se retirer de ce football, car les joueurs nous harcèlent pour les payer, nos caisses sont vides, on n'a aucune subvention... Avec quoi va-t-on les payer. Au NAHD, on avait des dirigeants qui donnaient de leur propre poche mais jusqu'à quand ? On ne peut pas continuer à gérer nos clubs avec cette pression. Il faut que l'Etat trouve les solutions nécessaires qui nous permettent d'aller vers le professionnalisme, sinon, je préconise à la FAF, un championnat à blanc.” Depuis le début de cette saison, le NAHD, qui évolue à la Ligue 2, n'a pas reçu le moindre sou de la part des pouvoirs publics. Ce sont toujours Bouderouaïa et autres qui ont dépensé de leur propre poche y compris le président Manaâ Kenfoud qui ne sait plus à quel saint se vouer. “Cela me fait vraiment de la peine lorsque je vois un grand club formateur comme le NAHD, l'un des plus prestigieux clubs d'Algérie, lutter contre des problèmes financiers sans que personne en daigne lui venir en aide. Où va-t-on comme ça ?” conclut-il avec amertume.