Le blocage des routes est devenu récurrent ces derniers mois à Béjaïa. Hier, c'était le tour des habitants du village Lota, dans la commune de Souk El-Tenine, de fermer la RN9 reliant Béjaïa à la wilaya de Sétif. Les protestataires, qui ont mis en avant des revendications sociales, exigent, comme préalable à la libération de la route, la présence du wali de Béjaïa. Ils ont estimé que les autorités locales n'avaient pas pris en charge leurs doléances. D'où leur exigence de ne s'adresser qu'au premier responsable de la wilaya. Mais le wali a été catégorique sur ce point. “Je ne recevrai jamais une délégation de citoyens sous la contrainte. Les manifestants doivent d'abord libérer la route.” Ce n'est qu'après qu'ils pourront prendre langue avec lui. C'est du moins le message qu'il a adressé lors du conseil de wilaya élargi à la société civile, tenu à la fin du mois de janvier dernier au niveau de la maison de la culture. À noter que les villageois réclament, entre autres, le raccordement de leur bourgade au réseau du gaz de ville, la réalisation d'un CEM et d'un stade de football, ainsi que le dégagement d'une assiette de terrain pour un cimetière. Au moment où nous mettions sous presse, la RN9 demeurait toujours coupée à la circulation, puisque les habitants de Lota campent sur leur position devant le refus du premier magistrat de la wilaya de se rendre sur les lieux de la protestation.