Au stade de maturation, l'Observatoire de la poste et des technologies de l'information et de la communication (Optic) verra le jour très prochainement, et aura pour rôle de récolter les données et les doléances à même d'aider le secteur à y voir plus clair pour prendre les décisions adéquates. C'est du moins ce qui a été annoncé, hier, par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC) au cours de sa visite de travail effectuée dans la vallée du M'zab. Un périple qui a mené le premier responsable du secteur dans un centre de transmissions, dans plusieurs bureaux de poste et autres Actels sans omettre de passer par les agences de Djezzy et Nedjma. Il en ressort, en substance, une couverture du téléphone mobile entrecoupée par des zones d'ombre qu'il faudrait absolument combler. Le ministre a tenu ce discours, sans distinguo, aux trois opérateurs rappelant que c'est là l'une des exigences du cahier des charges. En attendant, il y aura recours au roaming entre opérateurs de façon à satisfaire les citoyens, notamment dans les régions enclavées. Concernant la poste, il aura fallu chercher l'information auprès des responsables sur place, mais surtout auprès de la population que Benhamadi a écoutée avec une oreille attentive. Un bureau de poste manque cruellement d'effectifs, un autre où les micros bloquent continuellement, et encore d'autres où le problème de liquidité se pose avec acuité sont, en général, les préoccupations émises par les citoyens qui se sont plaints également de la faiblesse de la connexion ou carrément de son absence. Des détails qui, parfois, n'ont pas manqué de susciter le courroux du ministre qui a plaidé pour la décentralisation lorsqu'il s'agit de gérer les CCP. Au centre régional (Actel) qui comprend 700 000 comptes et couvre plusieurs wilayas du Sud-Est telles que Tamanrasset, El-Oued, Biskra, Ouargla et Ghardaïa, il sera alors demandé un équipement de mise sous pli automatique et un scanner. Des doléances justifiées et acceptées par le ministre qui ne s'est pas gêné de faire remarquer que c'est une ineptie que de “faire déplacer des citoyens parfois des centaines de kilomètres pour des réclamations ou changement ou confirmation de signature”. Il indiquera, en ce sens, que Ghardaïa sera la wilaya-pilote pour la décentralisation. Idem pour l'acheminement du courrier qui, jusqu'à présent, continue à fonctionner selon le schéma traditionnel, archaïque et donc obsolète. Raison pour laquelle Benhamadi abordera alors l'autonomie des unités et plaidera pour la remise en valeur de la fonction de facteur. Il s'étonnera, par ailleurs, que la poste ferme à 12h, il a recommandé un service minimum. Il a aussi parlé de la création de guichets postaux pour les grands comptes qu'il s'agisse d'importantes sociétés, de grands commerçants ou pour les personnes âgées ou invalides. Aussi, la qualité de service sera le leitmotiv du ministre à chaque halte exhortant les collaborateurs autant que les cadres de son secteur à faire plus d'efforts. Tous les établissements scolaires doivent être aussi connectés, et l'université bénéficiera d'un bureau de poste et d'une position Mobilis à même de satisfaire les besoins, et ce, dans le cadre d'une convention qui sera incessamment conclue avec le département de l'Enseignement supérieur. Aux côtés du wali qui accompagnait la délégation ministérielle, Benhamadi a instruit les responsables locaux de renforcer certains bureaux de poste et de les doter de GAB. Il est question aussi d'équiper la nouvelle gare (en cours de réalisation) d'un bureau de poste, d'une position Mobilis et l'Ems (pour le courrier) qui sera connecté directement avec la gare du Caroubier qui, pas plus tard que la semaine dernière, a été dotée de ce type d'équipement.