L'homme qui décide tout au Mouloudia, Omar Ghrib, a annoncé son retrait des affaires du vieux club algérois. Jusque-là, il n'y a rien d'anormal surtout que depuis quelque temps, il se retrouve confronté à un énorme problème dans la gestion des affaires courantes du club. Mais la question qui reste posée, Omar Ghrib a-t-il réellement l'intention de quitter le MCA, alors qu'il a survécu à toutes les “tempêtes” qui voulaient le déloger de son piédestal ? En effet, malgré les différentes tentatives orchestrées par les différents membres de l'opposition, à leur tête Abdelhamid Zedek, qui s'autoproclame le président légitime du MCA, Ghrib est resté imperturbable. Mieux encore, il n'a, à aucun moment, tremblé devant même le “chef spirituel” du Doyen, Rachid Marif, qui n'a rien pu faire pour le désarçonner. Ghrib n'est pas resté là puisqu'il a défié tout le monde y compris Son Excellence l'ambassadeur d'Algérie à Rome. Une autre zone d'ombre persiste : Omar Ghrib est-il aussi fort pour faire reculer les plus puissants de l'entourage du vieux club algérois ou a-t-il des atouts qu'il détient contre telle ou telle personne pour se dresser tel un épouvantail devant elles ? Jusque-là, personne n'en souffle mot et la deuxième éventualité serait la plus plausible. L'annonce de démission de Omar Ghrib, qui est intervenue à l'issue du match face à la JSK, avait constitué l'évènement de la journée de samedi dernier même si l'équipe avait perdu, encore une fois, deux autres points à domicile. Il est clair que jusqu'à présent, il n'y a aucune réaction quant au départ annoncé de l'homme fort du Doyen, mais dans l'entourage du club, personne n'y croit en réalité. La plupart qualifie cela de sortie médiatique ou d'une manœuvre visant tout simplement à mettre de la pression sur les membres du conseil d'administration, coupables à ses yeux de ne rien faire pour contribuer à la résolution de la crise financière qui secoue le club. Une chose est certaine, et rendons à César ce qui appartient à César, l'éventuel retrait de Omar Ghrib mettrait en péril les membres du conseil d'administration, qui ne font que dans la figuration et c'est toute la société par actions nouvellement créée qui sera en danger si aucune initiative n'est entreprise. D'ailleurs, le premier responsable de la section football du MCA avait déclaré à l'issue de la rencontre de samedi dernier que sa décision de démission est due à l'entourage du club. “Il y a beaucoup d'ingrats qui gravitent autour du club. Je ne peux plus travailler dans un environnement où des ingrats pullulent. Ils ne ratent pas une occasion pour nous tirer dessus alors que j'ai tout fait pour mettre sur pied un club digne de ce nom, mais je m'aperçois que certains font tout pour nous casser”. Il a également lancé un appel à tous ceux qui ne cessent de dénigrer son travail qu'ils ont douze jours pour se manifester afin de sauver le club. “Je leur dis : vous avez douze jours pour venir au club. S'il y a quelqu'un capable d'apporter un plus, je lui cèderai la place”, a-t-il annoncé. Ces propos devront inciter certains à se manifester et ne pas faire dans la politique de l'opposition uniquement et cela pour le bien d'un club qui est en train d'agoniser. Ghrib est en train de se démarquer des membres du conseil d'administration, qui ne se sont jamais inquiétés de l'avenir du club. L'occasion se présente donc à ceux qui affirment détenir une certaine légitimité au sein du Doyen, surtout que nous avons appris que le capital du MCA aurait été estimé à 90 milliards de centimes. Le problème est profond au Mouloudia et ne se résume pas dans l'annonce de démission de Ghrib. Certains membres de conseil d'administration n'ont d'autre rôle que de mettre les bâtons dans les roues, à l'image de Tafat qui serait derrière le départ de Gaceb, quelques jours seulement après son installation à la tête de la SSPA.