Sagesse n Ce qui était quasi impossible ,il y a seulement quelques mois, est devenu une réalité aujourd'hui. Les Mouloudéens décident de se réconcilier et d'enterrer la hache de guerre. Le passage au professionnalisme dans des conditions plutôt difficiles et la crise financière qui frappe de plein fouet le vieux club algérois ont fini par user les dirigeants du club, aussi bien ceux aux commandes que leurs opposants, voire ceux qui étaient loin des centres décisionnels, à l'image d'Abdelkader Drif qui avait été écarté en juin 2008 lors de la remise du sigle du MCA aux dirigeants d'avant 1977. Hier, objet d'une guerre sans merci, la présidence du club pourrait connaître une sorte de révolution de velours, dont Sadek Amrous, déjà sur la sellette depuis un bon moment, et certains membres de l'actuel conseil d'administration feront les frais au détriment d'un duo de choc : Ghrib - Zedek ! Qui l'eût cru ? Les deux hommes se livrent, depuis plus d'une année et jusque devant les tribunaux, une guerre sans merci, pour prendre les rênes du club. Aujourd'hui, les voilà réunis pour unir leurs forces dans le seul intérêt du Mouloudia. Omar Ghrib, fort de sa légitimité après le titre décroché la saison dernière, et Abdelhamid Zedek, qui n'a jamais lâché prise et soutenu par plusieurs personnalités influentes du Doyen, se sont enfin rencontrés il y a deux jours pour non seulement mettre leurs querelles au placard des souvenirs, mais aussi pour rebâtir ensemble un grand Mouloudia. La rencontre a été préparée et soigneusement tenue au secret par une personnalité qui a requis l'anonymat pour le moment. L'essentiel, c'est qu'il y a du nouveau : Ghrib et Zedek vont travailler ensemble au grand bonheur de la grande famille mouloudéenne. Commentant ce retournement de situation, Zedek a estimé que le problème c'était Amrous et certains dirigeants qui n'apportent rien au club, reconnaissant au passage le travail accompli par Ghrib et son rôle déterminant dans le maintien du MCA parmi les grands clubs du pays, malgré toutes les difficultés qu'il continue de vivre. Pour sa part, Ghrib renvoie l'ascenseur à son aîné en lui proposant carrément le poste de président-directeur général de la SPA en remplacement de Bouharoua, qui a annoncé son intention de quitter cette fonction. Zedek confirme cette information et conditionne son retour par l'ouverture du capital du club pour permettre à des hommes d'affaires de faire leur entrée au sein du conseil d'administration et d'apporter ainsi l'aide que tout Mouloudéen espère. Une proposition qui n'a rencontré aucune contestation de la part de Ghrib. Bien au contraire. «Ce qui m'importe le plus, ce sont la survie et l'avenir du Mouloudia. L'essentiel aujourd'hui, c'est qu'il y a réconciliation et cela devrait profiter au club qui démarrera sur de nouvelles bases.» Ainsi, après avoir empoisonné la vie du club pendant de longs mois au point de faire fuir le grand public, le feuilleton direction du club - opposition, prend-il fin ? Un retour à la stabilité était l'une des conditions de réussite du MCA qui devra regarder vers l'avenir pour bâtir un véritable club professionnel capable de se hisser de nouveau au niveau des grandes cylindrées du continent. Et déjà avec la coupe de l'UNAF, dont l'équipe est à deux doigts de la finale et la Ligue des Champions africaine que les coéquipiers du capitaine Babouche aborderont en mars prochain, il y a du boulot. Par ailleurs, l'assemblée générale ordinaire pour l'examen des bilans, qui devait se dérouler hier, n'a finalement pas eu lieu en raison du non-respect de la liste originale des 44 membres de l'AG et de l'absence des représentants de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl d'Alger. Le président sortant Sadek Amrous donne de nouveau rendez-vous à ses pairs le 20 de ce mois, soit la veille du match retour de la coupe de l'UNAF contre l'Ittihad Tripoli, sans avoir l'assurance que cette AG aboutisse. Comme quoi, il n'est jamais aisé de tourner la page au MCA.