Le premier responsable de l'ONTT en Algérie estime que les derniers évènements ont un effet positif, aussi bien sur les professionnels, les investisseurs, que sur les touristes eux-mêmes, non sans appeler ces derniers, notamment les Algériens, à revenir en Tunisie. Le constat est sans appel : la prochaine saison touristique risque d'être compromise par les derniers évènements qu'a connus la Tunisie. Et si le représentant de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT) en Algérie affiche son optimisme, non sans relever amèrement l'inquiétude qui plane sur l'activité touristique tunisienne, c'est parce que les avis sont, pour le moment, partagés. “Saison compromise” pour certains, “saison à réussir comme défi majeur” pour d'autres. Les évènements récents qui ont marqué la Tunisie ont causé des dégâts énormes à l'industrie touristique dans ce pays voisin. Des stations balnéaires vides, on passe, du coup et sans attendre, aux plannings d'été. Fawzi Basli, le représentant de l'ONTT, croit dur comme fer que “les choses ne sont pas aussi dramatiques”. Pour preuve, les professionnels du secteur ont su défendre leur outil de travail et empêcher que les infrastructures subissent des dégradations quelconques. Et M. Basli de confirmer que “tous les établissements sont déjà prêts à recevoir leur clientèle”. Dans un entretien accordé à la revue Tourisme magazine, M. Basli estime que “le retour à la normale est déjà effectif. Les commerces ont repris ainsi que l'activité industrielle et les transports. Aussi, l'état d'urgence et le couvre-feu seront levés incessamment, ce qui représente, à mon avis, des signes forts attendus par les professionnels du tourisme pour préparer la relance de la destination, que tous souhaitent rapide”. Avouant qu'actuellement, l'activité touristique est faible, notamment à cause de la basse saison, il relèvera, en revanche, que l'amélioration se fera sentir dans les tout prochains jours. Et cela, pour plusieurs raisons, dira-t-il. “Tout d'abord, parce que la Tunisie a capitalisé plusieurs décennies d'expérience, de savoir-faire dans le domaine du tourisme. Elle a développé pendant toutes ces décennies une image, celle d'un pays profondément hospitalier et d'une destination privilégiée dans le bassin méditerranéen. Ensuite, les évènements survenus en Tunisie constituent une véritable révolution, qui ne va, en aucun cas, dans le sens contraire d'une pratique du tourisme. Au contraire. Le tourisme, désormais, évoluera dans un vent de liberté qui a très peu d'égal par ailleurs et qui ne peut être que positif, aussi bien pour les professionnels, les investisseurs, que pour les touristes eux-mêmes.” Continuant sur sa lancée, M. Basli relèvera que “les touristes commencent déjà à se manifester, à commencer par les touristes algériens qui, par fraternité, par solidarité, se dirigent vers la Tunisie, comme les années précédentes”. Faisant le bilan de l'impact des évènements sur l'infrastructure touristique, il soulignera clairement que “les Tunisiens ont su préserver leurs acquis en matière d'infrastructures hôtelières. Ce que la Tunisie gagnera à la faveur de cette révolution est incommensurable. Sur le plan de la dignité, mais aussi dans l'amélioration de l'image de la Tunisie, dans l'encouragement et la facilitation du climat des affaires et des investissements”. Et de conclure en direction de la clientèle algérienne : “Mon dernier mot sera pour nos frères algériens dont le soutien et la sympathie ont été exemplaires. Je les invite à continuer à faire confiance à la Tunisie pour leurs vacances. La Tunisie est prête à les accueillir comme toujours, avec tout le respect et tous les égards.”