Aux dernières nouvelles, les salariés ont élu une nouvelle section syndicale et repris le travail en attendant les décisions futures à prendre. Cependant, il faut rappeler qu'un dossier lourd attend l'agence foncière ainsi que le wali d'Oran, celui de la délivrance des actes de propriété à tous les bénéficiaires de l'Agence qui se sont acquittés de leur dû. Depuis dimanche passé, les salariés de l'agence foncière de la wilaya d'Oran ont débrayé. Ils exigent, ni plus ni moins, le départ du directeur qu'ils accusent de tous les maux. “Face aux multiples revendications salariales et au climat malsain de travail, il est impératif de donner un nouveau souffle à l'agence et le départ de l'actuel directeur s'impose”, déclare un contestataire. Le licenciement qualifié d'abusif d'un cadre a été la goutte qui a fait déborder le vase. “Effectivement, le licenciement abusif d'un de nos cadres a été la goutte de trop. De 400 salariés (avec 8 agences), il y a quelques années, nous sommes 170. Licenciements abusifs, promotions au profit d'éléments étrangers à la boîte, une section syndicale illégale (installée en 2004) que le directeur encourage, des salaires de misère, recrutements de retraités avec d'énormes avantages, aucun logement pour le personnel… Bref, el hogra ! La liste est longue. Aussi, nous interpellons le wali d'Oran pour mettre fin à cette anarchie”, déclarent deux salariées rencontrées lors du sit-in de lundi dernier. Aux dernières nouvelles, les salariés ont élu une nouvelle section syndicale et repris le travail en attendant les décisions futures à prendre. Pourtant, quatre jours auparavant, et pour le besoin d'une enquête sur le foncier, le directeur nous avait reçus dans son bureau mais rien n'a filtré sur le malaise du personnel. Au contraire, après avoir répondu à nos questions, le directeur a brossé un tableau reluisant sur sa gestion en affirmant que le recouvrement relatif à la période 2005-2010 a atteint 1 150 milliards, ce qui renforce la santé financière de l'agence. Abordant le présent, il a rappelé le nombre de 2 200 logements LSP livrés et surtout les trois grands projets d'utilité publique en cours. “Après deux années d'études, nous avons mis à la disposition du projet d'une aciérie (de rond à béton) un terrain d'une superficie de 27 hectares à Béthioua. Il faut savoir que la wilaya d'Oran a besoin de 900 000 tonnes de rond à béton pour ses chantiers et avec ce projet, des centaines de postes d'emploi seront créés”, précise-t-il. Avant d'ajouter : “À propos du projet de réalisation d'un hypermarché à El-Kerma, nous avons cédé en concession un terrain viabilisé d'une superficie de 5 hectares (dont 3 hectares pour le parking) pour la réalisation d'une structure commerciale identique à celle de Bab Ezzouar à Alger. Le terrain est situé près de l'autoroute, en face des show-rooms de la commune d'El-Kerma.” Cependant, il faut rappeler qu'un dossier lourd attend l'agence foncière ainsi que le wali d'Oran, celui de la délivrance des actes de propriété à tous les bénéficiaires de l'agence qui se sont acquittés de leur dû. Avec la nouvelle tournure des événements, les langues se délient et de graves accusations sont proférées à l'encontre du premier responsable de l'agence foncière de la wilaya d'Oran. Affaire à suivre.