Depuis que l'agence foncière a décidé de traiter les dossiers en litige, hérités d'une situation antérieure, les bénéficiaires sont appelés à s'acquitter des droits du terrain pour devenir propriétaire. Les bénéficiaires de logements CNL (Caisse nationale du logement) de plusieurs communes de la wilaya d'Oran viennent d'être sommés de payer le terrain de leur logement à l'agence foncière de la wilaya d'Oran. Après une quinzaine d'années d'attente, la nouvelle est tombée comme un couperet. En effet, la plupart des bénéficiaires ont des revenus très limités. Après avoir payé la somme de 5 millions de centimes en 1994/1995 et bénéficié de l'aide de la CNL, ils pensaient que le problème était réglé et n'attendaient que la délivrance de l'acte de propriété de leur logement. Mais, depuis que l'agence foncière a décidé de traiter les dossiers en litige, hérités d'une situation antérieure, les bénéficiaires sont appelés à s'acquitter des droits du terrain pour devenir propriétaire. Cependant, le prix du mètre carré ne fait pas l'unanimité. 440 000 dinars pour 162 mètres carrés, soit presque 2 900 DA/m2, font trembler plus d'un. Un bénéficiaire de la commune d'El-Braya, une personne bien avisée, déclare : “Selon une ancienne circulaire, les domaines ont taxé les terrains des logements CNL à 110 dinars le mètre carré. L'agence devait céder les lots à bâtir à 250 DA/m2, après avoir pris sa marge bénéficiaire. Mais 2 900 DA/m2, c'est trop pour un simple fonctionnaire, qui a tout refait dans son logement qui n'était qu'un simple squelette.” En effet, dans la commune voisine, Oued Tlélat, les bénéficiaires vu la mauvaise qualité des travaux et leur faible taux d'avancement ont complètement rasé le logement composé d'une pièce et d'une cuisine inachevées, pour en reconstruire un autre de plusieurs pièces. Mais ont-ils bénéficié d'un permis de construire ? “Avant de soulever le problème du permis de construire, il faut parler du permis de démolition”, précise un citoyen. Toutefois, il faut rappeler que certains, devant l'impunité et la situation dramatique du pays de l'époque des CNL, n'ont pas hésité à annexer plusieurs dizaines de mètres carrés aux 130 mètres carrés officiels. Ils se retrouvent avec des lots de 200, voire 300 mètres carrés. Heureusement que l'agence foncière n'a pas appliqué le prix actuel de 12 000 DA/m2 pour les indélicats.