Geek : n.m. Un geek (terme anglais se prononçant “guiik”) est un stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, en l'occurrence, ici, par le web et les nouvelles technologies. “Internet entre le pire et le meilleur, on va parler du pire aujourd'hui.” C'est avec cette phrase que débute l'interview réquisitoire menée aux forceps par Souhila El Hachemi, journaliste à la matinale de la Radio Alger Chaîne III, avec Adelkader Mostéfaoui, responsable à la direction générale de la Sûreté nationale en charge de la délinquance économique. La suite de l'entretien montre qu'il s'agit d'une simple attaque, forcément “donquichotienne”, puisque l'ennemi n'est autre qu' “Internet”… “Cette instrument tant indispensable et qui a révolutionné le monde de la communication, la cyber criminalité…” Cette liaison faite, elle enchaîne croyant avoir découvert les nouveaux responsables de cette cybercriminalité “autres dangers, les réseaux sociaux, Facebook, Twitter…” répétant qu'en y trouve “un slogan diffusé”, qu'elle brandi comme une pièce à conviction, “internet au service des révoltes”, ainsi de suite, jusqu'à faire une association aventureuse en les accusant de faire “l'apologie de crimes ou de soulèvement”. En écoutant cette interview largement diffusée et commentée sur internet et notamment sur Facebook, Facebook passe pour un moyen principalement criminel et potentiellement dangereux… mais si c'est le cas, que fait alors la radio Alger Chaîne III sur ce réseau ? Depuis peu, on dira, à peu près (pour ne pas être parano) après les révoltes de janvier, on a découvert que plusieurs émissions de cette radio proposaient à leurs auditeurs de les rejoindre sur leur nouvelle page Facebook, aussi bien les émissions de divertissement comme “Yadés”, “17-19 le mag”, de l'information en continue, ou encore culturelle comme “Accès libre”. La Radio algérienne dispose d'une page Facebook officielle, et sur les sites internet des différentes stations, dont la Chaîne III (qui a aussi sa page Facebook) on trouve le fameux bouton “j'aime” propre à Facebook, et des podcasts pour la diffusion sur internet, et c'est d'ailleurs par ce moyen que les internautes ont pu découvrir l'entretien de l'invité de la rédaction. Donc pour répondre à la dernière question de la journaliste, “au-delà de leur moyen de communication que se cache réellement derrière ces réseaux sociaux aujourd'hui ?” On peut répondre : ta radio, tes collègues, tes auditeurs et des millions d'Algériens !