Trois membres de la coordination syndicale de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa, affiliée à l'UGTA, ont décidé d'entamer une grève de la faim à compter du 20 mars. C'est ce qu'ils annoncent dans une déclaration transmise, dernièrement, à notre rédaction. Les syndicalistes contestataires, MM. Abdelhamid Felkaï, Omar Djenane et Boualem Ouakouche en l'occurrence, disent avoir frappé à toutes les portes et saisi les différentes autorités compétentes du pays en vue de les réintégrer dans leurs postes, en vain. Ainsi, après avoir vainement épuisé toutes les voies de recours légales, ils se voient contraints de recourir à cette ultime action de protestation, en vue de faire aboutir leur revendication. “Vu les promesses non tenues qui ne font pas nourrir nos enfants, nous décidons d'entamer une grève de la faim devant le siège de la direction de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa, dès le 20 mars, et ce, jusqu'à la régularisation de notre situation”, écrivent-ils dans leur déclaration. La genèse de ce conflit opposant les trois cadres syndicalistes à leur employeur remonte à l'année 2007, lorsque l'ex-directeur de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa avait pris la décision de suspendre ces trois membres du syndicat, après avoir déposé une plainte contre eux, à la suite d'une action de protestation initiée par les mêmes représentants des travailleurs. Le bras de fer, engagé par ces syndicalistes de l'UGTA contre leur direction générale au sujet de leurs démêlés avec la justice, a finalement pris une tournure dramatique, puisqu'ils ont fini par perdre leur emploi et rester sans salaires pendant plus de trois années. Le comble, s'indignent-ils, malgré les trois jugements du Conseil d'Etat, rendus en leur faveur, la situation des trois syndicalistes, suspendus, demeure non encore régularisée. “Notre employeur qui dispose les moyens de sa politique, bien qu'il sache pertinemment que nous partageons quotidiennement nos souffrances avec nos familles, ne se soucie nullement de notre cas”, se désolent-ils encore. À noter qu'en dépit de nos maintes tentatives pour contacter le nouveau directeur de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa, le colonel Zenadji, au sujet de cette affaire, dont il a hérité, sont restées vaines. “Le colonel est absent. Il est le seul habilité à répondre à vos questions”, nous a-t-on répondu, au téléphone, à la direction de la Protection civile.