Une centaine de pompiers au moins ont observé, hier, une journée de grève ponctuée d'un sit-in devant le siège de la direction de la Protection civile (DPC) de Béjaïa pour protester contre l'attribution exclusive d'un quota de logements de fonction aux seuls officiers. Un baptême du feu pour les pompiers de la wilaya puisque c'est là la première action de rue du genre pour eux. Il y a deux mois, le ministère de l'Intérieur a dégagé un quota de 32 logements pour le corps de la Protection civile dans la wilaya. En l'attribuant dernièrement aux officiers, la DPC dit avoir agi en respect de la destination officielle de ce quota. « Quand bien même cette décision serait de la DGPC (Direction générale de la Protection civile, ndlr), elle a lésé les agents d'intervention », a déclaré Abdelhamid Felkaï, secrétaire général de la section syndicale, lors d'un point de presse annonçant le mouvement de grève. Dans ses revendications, le syndicat avait exigé l'annulation pure et simple de la liste des bénéficiaires et aussi une réunion avec la direction. La rencontre a eu lieu mais sans pour autant faire revenir les protestataires sur leur mot d'ordre de grève. La silencieuse manifestation observée sous la coupe du Syndicat national des agents de la Protection civile (SNAPC), affilié à l'UGTA, répond à un préavis de grève lancé une dizaine de jours avant le référendum du 29 septembre par la section syndicale. Soit suite à l'insuccès du dialogue entre la DPC et le syndicat. Le dialogue a été renoué entre les deux parties en conflit à l'occasion du sit-in de ce lundi. Les quatre heures de négociations qui ont lieu, en présence du membre du bureau national chargé des conflits au SNAPC, ont abouti à un partage du quota entre tous les corps de la Protection civile avec une part du lion aux sapeurs-pompiers et aux caporaux (16 unités) et la prise en compte de la catégorie des corps communs. Les protestataires ont arraché aussi le principe de la mise sur pied d'une commission ad hoc, syndicat-administration que présidera le DPC, pour l'attribution de ces 32 logements et d'un rendez-vous le 11 octobre afin d'étudier le reste des revendications socioprofessionnelles dont celles relatives au renforcement des équipes opérationnelles et la « mauvaise répartition des effectifs ».