Les partisans d'un changement radical du système, regroupés au sein de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), ne baissent pas les bras. Pour la énième fois, ils vont tenter, aujourd'hui, de battre le pavé dans la capitale pour faire entendre leurs revendications d'un changement démocratique et pacifique en Algérie. Toutes leurs précédentes actions ont été tuées dans l'œuf par des dispositifs policiers impressionnants, et celle d'aujourd'hui n'échappera sans doute pas à la règle. Les principaux animateurs de la CNCD se sont retrouvés, hier, au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour finaliser leur plate-forme de revendications, tout en décidant de se revoir, dimanche, pour prendre d'autres décisions. Selon une source proche de la coordination, les trois citoyens d'El-Madania qui, le 20 mars, ont présenté au nom des habitants de leur quartier leurs excuses à Saïd Sadi, agressé au couteau par un baltagui, et à Ali Yahia Abdenour, ont été interpellés jeudi par la police. Selon la même source, les membres de la CNCD ont adopté une “plateforme politique” préconisant la mise en place d'un “Conseil national de transition démocratique qui gérera la période de transition”. “Pendant la période de transition, les services de renseignements seront mis sous l'autorité de ce Conseil qui procédera aussi à la dissolution de toutes les institutions élues”. En tout état de cause, ce document politique sera rendu public demain.