Suite à l'envahissement de terrain par les supporters boufarikois, lors du match ayant opposé le WA Boufarik au GS Pétroliers, la Fédération nationale de basket-ball a traité avec rigueur cette affaire disciplinaire. Ainsi, l'équipe du Widad, écope de 12 matches à 8 dont 4 avec sursis et 40 000 DA d'amende. Cette sanction a assommé les Boufarikois, qui menacent de boycotter le championnat. Ils estiment qu'ils sont lésés par la décision de la FAB, du fait qu'aucun des joueurs ou staff technique n'a participé ou incité les supporters à envahir le terrain. “Il est vrai que c'est notre public, mais on ne peut pas gérer ses émotions ou sa colère, surtout dans cette conjoncture. Je pense que c'est une décision arbitraire de la part de la FAB qui n'a pas tenu compte de la tension qui régnait dans les gradins”, explique Fraouk Aït Ali, membre du staff technique du club boufarikois. Selon lui, même les joueurs et dirigeants du Widad ont été agressés par les supporters. “Il ne s'est rien passé entre les joueurs des deux clubs qui se connaissent bien. Les amoureux du basket-ball n'attendaient que cette confrontation entre ces deux grandes équipes du basket-ball national pour assister à un match palpitant. C'est une question de leadership”, explique encore le dirigeant, qui évoque le dernier match de son équipe à l'extérieur face à l'équipe de Staouéli et qui s'est caractérisé aussi par un envahissement de terrain de la part du public de Staouéli. “Le match s'est arrêté pendant 15 minutes au moment où nous menions la marque. Malgré cette avantage, on n'a pas voulu quitter le terrain et profiter de cette incident pour arracher les trois points. Nous avons décidé de continuer la partie qui s'est achevée, quand même, à la faveur des locaux. Ceci, pour dire que l'incident n'est pas commis par les joueurs, mais par le public. Ce qui nous intéresse, c'est le fair-play sur le terrain et l'entente entre les acteurs du basket-ball”, estime Aït Ali. Par la même occasion, il déplore les déclarations faites à la presse par Djouad, dirigeant de l'équipe GSP, qui avait appelé la FAB à sévir davantage contre le Widad de Boufarik. Pour Farouk Aït Ali, cette sanction répond à des desseins inavoués. “Depuis plus de quarante ans, nous jouons les premières places et nous avons des titres nationaux et internationaux. Tous ces sacres ont été réalisés avec des moyens dérisoires. En dépit du manque de moyens, nous restons une école de basket-ball qui alimente l'EN et les équipes du championnat. Cela, contrairement au GS Pétroliers qui a une subvention faramineuse octroyée par la Sonatrach et qui ne forme aucun joueur. Elle ne fait que chopper les meilleurs joueurs du championnat pour les clouer sur le banc de touche rien que pour jouer les premières places”, estime encore Aït Ali qui semble accuser la FAB de vouloir aider le GSP. K. FAWZI