Trois commissions mixtes seront installées, incessamment, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans le but d'examiner “tous les problèmes exposés par les médecins résidents, les paramédicaux, les sages-femmes et autres auxiliaires de santé”. L'annonce a été faite par le premier responsable du secteur, visiblement alerté par l'ampleur des mouvements de protestation, qui touchent quasiment tous les corps de métier de la santé ainsi que les médecins résidants et les étudiants en pharmacie. Ces commissions devront trouver des solutions aux revendications posées, à différents niveaux, à savoir le régime indemnitaire, le statut particulier, le service civil, le logement et la formation. Aux discussions autour de ce dernier point, seront associés des cadres du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon le ministre de tutelle, Djamel Ould-Abbès, les groupes de travail disposent d'un délai de quinze jours pour remettre leurs conclusions. “La synthèse des travaux de ces commissions sera soumise au Conseil des ministres, qui aura à décider des suites à donner aux préoccupations et aux suggestions émises par ces structures”, a-t-il précisé. Là, le membre du gouvernement envoie un message clair aux contestataires : il n'a pas le pouvoir de satisfaire leur demande. La décision sera prise à un niveau plus élevé dans la hiérarchie de l'Etat. Il a rappelé, néanmoins, que des efforts ont été consentis pour contenir la révolte des personnels de la santé. Il a indiqué que six décrets exécutifs ont été signés en moins de six mois. Dans l'absolu, ils prennent en charge les besoins exprimés par les médecins résidents, les agents paramédicaux et les sages-femmes. “Le dernier de ces décrets concerne celui des biologistes, qui a été paraphé mercredi par le Premier ministre. Ces derniers bénéficieront bientôt du régime indemnitaire”, a ajouté M. Ould-Abbès. Il a estimé, à l'occasion, qu'il est temps que les médecins résidents suspendent leur grève et consentent à être réceptifs aux propositions de la tutelle pour sortir de l'impasse. “Je ne vois aucun motif à la poursuite de cette grève, après deux semaines de dialogue et la réception de 24 représentants de ces grévistes venus des différentes régions du pays”, a-t-il commenté. Il a fait part, par ailleurs, de l'ouverture de 3 000 postes pour les médecins spécialistes. Pourtant, il semblerait que 686 médecins spécialistes sont au chômage. Nissa H.