Situation n Alors que les médecins résidents doivent décider aujourd'hui du gel ou de la poursuite de leur grève, le ministre de la Santé a indiqué que toutes les revendications des paramédicaux «ont été acceptées» et tout nouvel arrêt de travail serait alors injustifié. Au moment où nous mettons sous presse, les médecins résidents dont des délégués ont été reçus hier par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, n'ont pas encore décidé de la suite à donner à leur mouvement de protestation, entamé lundi. «Nous devons d'abord informer la base des conclusions de notre réunion avec le ministre, avant de nous prononcer demain mercredi (aujourd'hui, ndlr) sur l'arrêt ou non de la grève», a indiqué le porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens, Dr Amine Benhabib. Les médecins grévistes doivent tenir aujourd'hui des assemblées générales dans plusieurs wilayas. En outre, M. Ould Abbès a déclaré, au sortir de la réunion, qu'il voyait mal les médecins résidents continuer à observer leur grève, dès lors que «toutes leurs doléances», selon lui, ont trouvé une réponse. Au cours de la réunion tenue au siège du ministère, les deux parties ont décidé la mise en place de trois commissions mixtes pour prendre en charge les doléances des grévistes. Ces commissions regroupent en leur sein des représentants du ministère de la Santé, les directeurs généraux des centres hospitalo-universitaires et les délégués des médecins résidents. La première commission planchera sur l'amendement du statut particulier du médecin-résident, alors que la deuxième travaillera sur les aspects pédagogiques, notamment la formation. La troisième commission se penchera sur le service civil, dont les médecins résidents, demandent la suppression. Sur un autre plan, et suite aux informations faisant état d'un nouveau débrayage des paramédicaux, prévu la semaine prochaine, le ministre de la Santé a indiqué, en marge de sa réunion avec les délégués des médecins résidents, qu'un «une partie des paramédicaux veulent aller à la grève, alors que j'ai obtenu tous leurs droits. Ils sont dans l'erreur». «Je lance un appel à tous les paramédicaux, à l'échelle nationale, pour leur dire que toutes leurs doléances ont été acceptées», a insisté le ministre. Rappelant les acquis salariaux et professionnels «obtenus» à l'occasion par les personnels paramédicaux, M. Ould Abbès a expliqué que les LMD passent à la catégorie 11, de même que les sages-femmes, les biologistes et les infirmiers diplômés de l'Etat. Les aide-soignants, bloqués à la 7, ont été intégrés et passent à la 8, ainsi que les auxiliaires médicaux d'anesthésie et de réanimation, qui ont désormais leurs statuts.