Les médecins résidents ne semblent pas convaincus par «les promesses» d'Ould Abbas, ministre de la Santé. Au lendemain de la rencontre les ayant regroupés avec le ministre, ils annoncent le maintien de mot d'ordre de grève illimitée, déclenchée lundi dernier. Contacté par nos soins hier, Amine Benhabib a indiqué que la décision de poursuivre le mouvement de protestation a été décidée par la base, lors des assemblées locales organisées mercredi, à l'issue du premier dialogue avec le ministre. Et d'ajouter que «les médecins résidents qui ont été informés des négociations avec le ministère ont décidé de poursuivre la grève jusqu'à satisfaction de nos revendications». Interrogé sur la mise en place des trois commissions chargées d'examiner la plateforme de revendications des grévistes, M. Belhabib a précisé : «Lorsque ces commissions auront finalisé leur rapport on aura à décider de la suite à donner à notre mouvement.» Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas, a annoncé, jeudi lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Boumerdès, la mise en place de trois commissions nationales en vue d'examiner «tous les problèmes exposés par les médecins résidents, les paramédicaux, les sages-femmes et autres auxiliaires de santé». Ces commissions, explique-t-il, «auront à plancher, chacune en ce qui la concerne, sur l'étude de dossiers relatifs au service civil, à la formation et à la pédagogie (conjointement avec le ministère de l'Enseignement supérieur), et sur le volet social englobant les problèmes de mutations, du logement et du statut particulier». Selon le premier responsable du secteur, les commissions en question auront à présenter «les résultats de leurs travaux dans un délai n'excédant pas 15 jours». La conclusion sera, par la suite, soumise au Conseil des ministres, qui aura à décider des suites à donner aux préoccupations et aux suggestions émises par ces structures. Evoquant la prise en charge des préoccupations de ce corps médical, le ministre a rappelé que durant ces cinq derniers mois, il a été procédé à la signature de six décrets pour le traitement de l'ensemble des problèmes exposés par les médecins résidents, les agents paramédicaux et les sages-femmes. «Le dernier de ces décrets concerne celui des biologistes, qui a été paraphé mercredi par le Premier ministre», précise-t-il, assurant que «l'application du régime indemnitaire sera bientôt étendue aux biologistes». Il a appelé par ailleurs les médecins résidents à opter pour le dialogue. Un moyen, estime-t-il, «civilisé et l'unique voie pour le traitement de tout problème, quelle que que soit sa complexité». Il a fait savoir, dans un autre contexte, de l'existence de 3000 postes vacants de médecins spécialistes, au moment où il a été recensé, au niveau national, 686 médecins spécialistes au chômage dont 150 ont été recrutés cette semaine, alors que le reste le sera graduellement.