Le rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d'opinion et d'expression du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, Frank La Rue, arrivé samedi à Alger, a entamé hier, son investigation et sa “collecte de l'information” sur la réalité des libertés en Algérie. Mais, au-delà de sa tâche de recueillir le “maximum d'informations”, comme annoncé à la veille de sa venue, M. Frank La Rue a fait savoir, hier, qu'il a ramené dans son escarcelle une série de “recommandations” qu'il entend “soumettre au gouvernement algérien pour davantage de liberté d'opinion et d'expression ainsi que pour plus d'ouverture possible des médias”. M. La Rue qui déclare d'ores et déjà qu'“il était très important que le code pénal soit le moins restrictif possible sur le plan des médias, de la liberté d'expression et d'opinion”, entend-t-il faire le forcing sur le gouvernement algérien afin de dépénaliser le délit de presse instauré depuis 2004. Lui, qui tient donc à faire part de “(ses) observations au gouvernement algérien en matière d'ouverture médiatique et de liberté d'opinion et d'expression en Algérie”, a eu à rencontrer, en premier, le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, lequel lui a accordé une entrevue dans la matinée d'hier. Au cours de son séjour d'une semaine, entre Alger et Oran, l'invité officiel du gouvernement algérien rencontrera également des responsables des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, des TIC, et de la Culture. Par ailleurs, M. La Rue ne cache pas son désir de rencontrer le maximum de représentants de la société civile et des associations de presse. En ce sens qu'il a affirmé avoir déjà contacté les responsables de la Télévision et de la Radio algériennes, de ceux de certains organes privés de la presse nationale. “Nous parlerons de tout ce qui est lié à l'ouverture des médias et à l'ouverture de la presse en général”, souligne le rapporteur onusien qui prévoit également de se rendre à la maison de la presse Tahar-Djaout, demain mardi.