Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, s'est rendu, hier, dans la commune d'Aghribs, puis dans celle d'Azazga où il a inauguré la mosquée Chikh-El-Haddad de cette ville, lançant, à cette occasion, une extension de cet établissement. À Aghribs, le ministre a instruit les autorités locales afin de constituer une commission représentant les 17 villages de la commune, en vue de prendre en charge l'aspect architectural d'une future mosquée à Agouni-Oucherki, chef-lieu de la commune des Aghribs, avec le consentement des habitants, afin d'éviter tout problème lié à cette question. Pour le P/APC d'Aghribs, M. Yermèche, “nous sommes ravis d'accueillir ce projet qui entre dans le cadre de la nouvelle ville d'Aghribs qui renfermera 75 000 habitants. Je pense que nous lui avons réservé ce qu'il faut. C'est vrai que nous avons vécu dans un passé récent des problèmes liés à la construction d'une mosquée, mais nous avons dépassé ce problème grâce à la volonté des villageois et à notre attachement à des valeurs ancestrales. Nous disons oui pour ce projet, nous allons l'accompagner, mais tout en restant dans le respect de l'islam de nos ancêtres, architecture et pratique religieuse de nos ancêtres”, dira-t-il, tout en demandant le lancement administratif du projet afin de mettre fin au conflit et de vivre notre Islam dans la piété. Le sénateur, Mohand Ikherbane, après avoir souhaité la bienvenue sur cette terre des Aït Jennad, une terre de la pratique religieuse, notamment de la tariqa Rahmania, ajoutera que “c'est à partir d'ici que l'islam de la tolérance a pris naissance. Nous sommes là pour défendre l'islam de nos ancêtres, qui est aussi un élément de vigilance contre l'importation de valeurs qui ne sont pas les nôtres”. Pour le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, après avoir entendu soigneusement les intervenants, il a remercié les autorités locales pour avoir mis à disposition un terrain pour la construction de la nouvelle mosquée, entrant dans le cadre de la nouvelle ville. Nous allons construire une mosquée avec nos composantes culturelles. Aujourd'hui, la conception d'une mosquée s'est développée, elle ne s'est pas limitée à la prière, mais elle doit expliquer les règles religieuses. Elle joue un rôle pédagogique avec une salle de lecture, avec des livres qui n'apprêtent pas à une déviation. On proposera des livres religieux, littéraires et autres. On choisira une littérature qui est la nôtre, celle de Mouloud Mammeri, de Feraoun, de Dib… Le bureau d'études qui va dessiner le projet va l'intégrer dans l'architecture de la région. Créer une commission avec des membres de tous les villages qui va débattre avec l'architecte les aspects de cette structure. Nous allons faire un projet dans l'intérêt des villageois, nous n'imposons pas. Ce sont les villageois qui doivent se réconcilier, ce qui est très important. Concernant la mosquée d'Alger, elle est prise en charge par l'Etat, elle nous a demandé beaucoup de travail, deux ans rien que pour l'étude. Maintenant, peut-être fin mai début juin, on verra l'entreprise qui prendra en charge le projet. Concernant l'institut islamique et la Direction des affaires religieuses de Tizi Ouzou, il dira que dans trois mois, on aura une solution.