Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a annoncé, jeudi à Alger, qu'un complexe religieux sera réalisé au niveau de la commune d'Aghrib dans la wilaya de Tizi-Ouzou. "Ce complexe comprendra une mosquée, une école coranique et une bibliothèque qui seront édifiées sur 2.600 mètres carrés", a affirmé le ministre qui répondait à une question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN). L'Etat prend "entièrement" en charge les coûts de réalisation de ce complexe, a précisé M. Ghlamallah, ajoutant que l'association religieuse de ce complexe sera composée de représentants de comités de villages relevant de la commune d'Aghrib. Cette initiative "a été favorablement accueillie par la grande majorité de la population", a-t-il ajouté soulignant la nécessité de promouvoir le pacte social dans la région et d'en consolider les deux principaux fondements, à savoir l'attachement à l'Islam et l'amour de la Patrie. Concernant l'empêchement de la construction d'une mosquée à Aghrib, le ministre des Affaires religieuses a affirmé que la politisation de cette affaire "impliquait des risques graves car se basant sur des préjugés idéologiques aussi bien de ceux ayant empêché la construction de la mosquée que de ceux qui réclamaient ce projet sans oublier la particularité sociale de la région". L'affaire de la mosquée de Aghrib remonte aux délibérations du comité de village qui a décidé de mener des travaux d'extension de l'ancienne mosquée située à proximité d'un cimetière. Les mesures administratives nécessaires ayant été prises, les travaux avaient débuté mais ne tardèrent pas à s'arrêter suite à l'intervention de certaines parties qui avaient jugé "inacceptable d'accomplir la prière sur un lieu abritant des tombes". L'interprétation de la décision de ce comité fut idéologique et politique "ce qui a compliqué la situation et provoqué un conflit". "Les deux parties en conflit ont recouru à la Justice qui doit trancher loin de toute influence politique ou orientation idéologique", a-t-il ajouté. "Ce qui a finalement été démoli, ce n'est pas une mosquée proprement dite mais juste des fondations", a conclu le ministre des Affaires religieuses.