L'ex-président égyptien Hosni Moubarak et ses fils pourraient être arrêtés s'ils ne se rendent pas à la convocation de la justice dans le cadre d'une enquête sur les violences policières et la corruption, a déclaré le ministre de l'Intérieur. “Toutes les mesures seront prises pour assurer la sécurité de M. Moubarak et de ses fils Alaâ et Gamal lors de leur comparution” a déclaré le ministre, Mansour al-Issawi, cité par l'agence officielle Mena après l'annonce dimanche de leur convocation. Mais “si l'ancien président et ses deux fils refusent de comparaître devant le parquet à la date qui reste à déterminer, le procureur en sera notifié et des mesures légales seront prises”, a-t-il dit, évoquant une possible arrestation. La justice égyptienne a annoncé dimanche que l'ancien président et ses fils allaient être entendus prochainement dans le cadre d'une enquête sur l'usage de la force contre les manifestations anti-régime en janvier et février, où quelque 800 personnes ont trouvé la mort. L'enquête porte également sur des accusations de détournement d'argent public. M. Moubarak pour sa part a fait dimanche une première déclaration publique depuis son départ le 11 février dernier, par le biais d'une allocution sonore sur la chaîne de télévision Al-Arabiya. L'ancien raïs y déclare qu'il est victime de “campagnes de diffamation” et “d'injustice”. Il assure ne pas avoir de fortune à l'étranger, que tous ses comptes bancaires sont en Egypte et qu'il est prêt à coopérer avec la justice.