Si dans les années 1990, la population de Garaâ Saïda souffrait des atrocités du terrorisme dont les massacres collectifs, les incendies des maisons et le racket, aujourd'hui, c'est l'indifférence des autorités qui a pris place et semble durer dans le temps. Zone interdite durant la décennie noire parce qu'elle servait de camp de transit aux hordes terroristes en déplacement du centre vers l'Est, la bourgade de Garaâ Saïda, relevant de la commune d'Aïn Kercha, 40 kilomètres à l'ouest d'Oum El-Bouaghi continue de faire les frais de la marginalisation. Si, dans les années 1990, sa population souffrait des atrocités du terrorisme, dont les massacres collectifs, les incendies des maisons et le racket, aujourd'hui, c'est l'indifférence des autorités qui a pris place et semble durer dans le temps. En effet, cette bourgade localisée à 6 kilomètres de Aïn Kercha (axe Oum El-Bouaghi-Batna) n'est pas encore sortie de l'auberge, comme disent ses habitants, las des conditions de vie déplorables dans lesquelles ils se débattent chaque jour. Ces derniers, pourtant, n'ont pas hésité une seconde à retourner sur leur terre, une fois le calme revenu. Mais ils se sont retrouvés confrontés à la présence de structures socio-administratives qui continuent à ne pas fonctionner. Ils font part, en effet, de la fermeture de la salle de soins, de l'annexe communale et du bureau postal. Cette situation demeure pénalisante pour les citoyens de cette bourgade qui sont contraints d'aller jusqu'au chef-lieu de Aïn Kercha, qui pour une consultation médicale, qui pour un retrait d'argent, qui pour des extraits de naissance avec, bien sûr, ce que cela implique comme frais de transport, sans parler du calvaire vécu lorsqu'il y a urgence médicale nécessitant l'évacuation d'un patient. Par ailleurs, si la bourgade de Garaâ Saïda dispose d'une mosquée, ses habitants déplorent l'absence d'un imam pour les prières quotidiennes. Pis encore, de nombreux habitants déplorent le fait qu'en dépit de leur situation d'agriculteurs travaillant la terre, ils n'ont pas bénéficié de l'électrification rurale, une opération qu'ils considèrent comme porteuse de progrès. De ce fait, ils sont contraints de s'éclairer à l'aide des bougies, selon eux, dans l'attente de jours meilleurs tant espérés après la tragédie qu'ils ont vécue auparavant avec leurs familles !