Fermée pour des travaux de rénovation, la basilique Notre-Dame d'Afrique, à Bologhine, a rouvert ses portes en décembre dernier. Jeudi, dans le cadre de ses activités culturelles, elle a abrité une soirée musicale du duo espagnol de guitares Arte en pArte, versé dans la musique classique, spécialement celle du XIXe siècle. Organisé par l'Institut Cervantès d'Alger, ce concert était une ode à la belle musique. Le duo, composé des guitaristes Angela Ferreiro et Iago Reigosa, a gratifié l'assistance d'un programme musical serein, empreint de douceur. Les notes musicales que diffusaient les guitares ont réussi à installer une ambiance sereine, grâce au doigté des deux musiciens qui grattaient les cordes de leur instrument avec amour. Au menu de cette soirée musicale : Fernando Sor, Joham Kaspar Mertz, Gioacchino Rossini et Mauro Giuliani. Des compositeurs qui ont marqué leur époque avec des compositions très profondes. Pour rappel, le duo de guitares Arte en pArte a remporté des prix et récompenses dans divers concours internationaux, ce qui lui a permis de se produire dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique latine (Espagne, Italie, Allemagne, Pologne, Royaume-Uni, Brésil, Pérou et Chili). Sans aucun matériel de sonorisation, l'acoustique du lieu permet aux présents de savourer les belles mélodies, et les deux “comparses”, avec allégresse, interprétaient de fort belle manière le programme concocté pour cette soirée. Plus qu'interprètes, ils étaient deux complices à se comprendre au regard, et à converser avec leurs guitares respectives, réalisées à partir du modèle original de 1840, du guitariste Louis Panormo. Ce “dialogue” musical a permis au public, qui n'arrêtait pas d'affluer, de découvrir l'universalité de la musique classique, mais également la dimension humaine que véhicule cet art. Un sentiment de bien-être planait à l'intérieur de la basilique. Une sensation ressentie par chaque personne présente, créée par la magie des cordes des guitares et le talent du duo qui, le temps d'un concert, a su embarquer un public conquis dans le navire appelé “Musique”.